Événement

Il y a 33 ans, l’Etat de Palestine naissait à Alger

Les Palestiniens célèbrent, ce lundi, le 33e anniversaire de la proclamation de l’Etat de Palestine, sur fond de malveillance israélienne et une politique expansionniste visant les territoires palestiniens. C’était le 15 novembre 1988, devant le conseil national de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), réuni à Alger, que le défunt dirigeant, Yasser Arafat, a proclamé dans son célèbre discours la naissance de l’Etat de Palestine avec pour capitale El-Qods.

« Au nom d’Allah et au nom du peuple arabe palestinien, je proclame l’établissement de l’Etat de Palestine sur notre terre palestinienne, avec pour capitale El-Qods echarif », avait lancé le leader historique Yasser Arafat.

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Proclamation de l’Etat de Palestine, Yasser Arafat à Alger 1988

Le mouvement de libération nationale palestinien (Fatah) a, en cette occasion, affirmé la poursuite de la lutte légitime du peuple palestinien afin d’atteindre l’objectif d’établir un Etat libre et souverain, en s’appuyant sur les principes de la Déclaration d’indépendance, en tant que référence.

Trente-trois ans après, les Palestiniens continuent non seulement de subir l’humiliation et les violences quotidiennes (arrestations, assassinats) mais aussi les expulsions en masse de leurs maisons par les forces d’occupation israéliennes à des fins expansionnistes.

Un récent rapport de l’ONU sur les droits de l’Homme a condamné les crimes israéliens commis contre les Palestiniens, notamment dans la bande de Ghaza. Mardi dernier, pendant que des colons israéliens pénétraient dans la mosquée d’Al-Aqsa, sous la protection de la police israélienne, cinq Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU (France, Estonie, Irlande, Norvège, Albanie) ont appelé à l’arrêt immédiat de l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie et à El Qods-Est occupées.

« Nous réitérons notre ferme opposition à l’expansion des colonies, et nous affirmons que nous ne reconnaîtrons aucun changement aux frontières d’avant 1967, y compris en ce qui concerne El Qods », ont-ils affirmé.

Pour sa part, la Quatrième Commission de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, a exigé « une fois de plus », l’arrêt immédiat et complet de toutes les activités de peuplement israéliennes dans l’ensemble du Territoire palestinien occupé, y compris El Qods-Est et le Golan syrien occupés, soulignant que cela est indispensable pour sauvegarder la solution des deux Etats sur la base des frontières d’avant 1967.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a averti que la « politique de colonisation continue et les saisies de terres palestiniennes » par Israël nuisaient à la possibilité d’une solution à deux Etats.

Le 23 décembre 2016, le Conseil de sécurité avait adopté la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à l’arrêt immédiat de la colonisation dans les territoires occupés qui constitue une violation flagrante au regard du droit international.

Des négociations de paix toujours à l’arrêt

La Jordanie a mis en garde contre l’absence persistante de négociations sérieuses et efficaces visant à parvenir à une paix juste et globale basée sur une solution à deux Etats au Moyen-Orient, soulignant qu’elle continuerait à déployer des efforts pour parvenir à une solution à deux Etats.

Les négociations de paix avaient été relancées en 2013 entre les deux parties (palestinienne/israélienne) à l’initiative des Etats-Unis, mais infructueuses, car neuf mois après (24 avril 2014), les négociations avaient été suspendues sans parvenir à un accord cadre permettant la concrétisation de la solution à deux Etats.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a critiqué récemment, le gouvernement de l’occupation sioniste pour son refus de reprendre le processus de paix au Moyen-Orient, estimant qu’il « ne lui bénéficiera pas ».

Par ailleurs, il a appelé à la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, soulignant le refus des Palestiniens de vivre sous occupation sioniste de leurs territoires.

Précédemment, le coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a déclaré devant le Conseil de sécurité que seule une solution politique mettra fin aux « cycles de violence », soulignant la nécessité pour les parties de revenir à la table des négociations, afin de créer une solution viable à deux Etats, sur la base des résolutions de l’ONU, du droit international et des accords mutuels.

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