Culture

L’artiste plasticien Kamel Yahiaoui n’est plus

L’artiste plasticien Kamel Yahiaoui est décédé lundi à Paris (France), à l’âge de 57 ans, des suites d’une longue maladie, a-t-on appris auprès de ses proches.

Né en 1966 à la Casbah d’Alger et diplômé des Ecoles des beaux-arts d’Alger (1985-1989) et de Nantes (France, 1990-1991), Kamel Yahiaoui s’était constitué, «peintre et poète de la condition humaine», à travers plusieurs expositions collectives et individuelles présentées en Algérie et à l’étranger.

Parmi ses œuvres, «Le sang des ombres» présentée en 2007 avec Salah Hayoun et Arezki Larbi, «Rideau d’interrogation» avec la série «Déportation, extincteur de dignité», considérées comme une dénonciation franche et directe des pratiques abjectes de la déportation.

Entre peinture et sculpture, l’œuvre du défunt, inscrite dans le mouvement du «Pointillisme» (ou peinture par touches consistant en l’utilisation de petites zones de couleurs juxtaposées, plutôt que les mélanges de pâtes colorées), s’est développée sur les supports et les matériaux de récupération les plus divers, objets usuels, toiles de jute ou plaques d’ardoise, tronçons de poutres ou de madriers, tapis, cartes téléphoniques, planches à laver ou éléments d’appareils ménagers, serpillères, téléviseurs, ou valises.

Profondément attaché à la Casbah et à ses origines et artiste engagé à la créativité et prolifique, Kamel Yahiaoui, également poète, exprimait son «moi intérieur et permettait à son esprit tourmenté d’exulter les horreurs que l’Homme peut infliger à son prochain», à travers la peinture, la sculpture et la poésie, des modes d’expression, «pratiques et complémentaires à l’entière diffusion de ces préoccupations humanistes».

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