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Keneya Expo2023: appel à réaliser des partenariats interafricains dans l’industrie pharmaceutique

La secrétaire générale du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Drifa Khoudhir a appelé à Bamako (Mali), à concrétiser des partenariats interafricains dans le domaine de l’Industrie pharmaceutique.

Représentante du ministre du secteur, Ali Aoun, aux travaux de la 2éme édition du Salon international de la santé « Keneya Expo2023 », qui se tient du 9 au 11 novembre à Bamako, elle s’exprimait dans une allocution prononcée lors de cette manifestation,dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu jeudi.

Elle a, à cette occasion, appelé « les opérateurs pharmaceutiques algériens à concrétiser des partenariats interafricains dans une démarche d’investissements productifs et d’intégration économique à même d’instaurer une industrie pharmaceutique continentale garante de la souveraineté sanitaire et pharmaceutique en Afrique », indique vendredi un communiqué de ministère.

Elle a aussi appelé à tirer les leçons de la pandémie de la Covid -19 qui a  » permis d’identifier les insuffisances et les limites des systèmes de santé africains et qui a conduit à faire prendre conscience de la nécessité d’assoir une véritable industrie pharmaceutique locale ».

Mme khoudhir a, dans ce cadre, rappelé que c’était grâce à son tissu industriel et à l’engagement de l’ensemble des producteurs nationaux de produits pharmaceutiques, que l’Algérie a pu assurer la production et la disponibilité de l’ensembles des moyens de protection et des produits pharmaceutiques inscrits dans le protocole thérapeutique du Covid 19.

Elle a, d’autre part, insisté sur « la nécessité de s’orienter vers une démarche de coordination fructueuse entre nos pays, notamment, à travers la création de pôles industriels spécialisés ainsi que vers le co-développement de médicaments, notamment ceux pour les pathologies qui touchent notre continent », selon le communiqué.

Pour Mme Khoudhir, il est  » aujourd’hui plus qu’opportun d’opérationnaliser l’Agence Africaine du Médicaments (AMA) qui permettra le renforcement et le développement de l’industrie pharmaceutique africaine et assurera la souveraineté sanitaire continentale ».

Elle a, par ailleurs, présidé avec le ministre de l’Industrie et du Commerce du Mali, Moussa Alassane Diallo, les travaux d’un panel organisé dans le cadre du Salon international de la santé, portant  sur l’industrialisation pharmaceutique africaine défini et perspective.

La responsable a, dans son intervention, passé en revue l’expérience algérienne à travers la création d’un département ministériel chargé de l’industrie pharmaceutique qui a pu mettre en place le cadre législatif et réglementaire nécessaire pour assurer le développement du secteur.

Ce qui a permis à l’industrie pharmaceutique algérienne de réaliser « un saut qualitatif à travers  l’augmentation du nombre d’établissements pharmaceutiques de fabrication qui passé de 97 en 2019 à plus 196 établissement actuellement, de faire face à la pandémie de COVID-19, et d’augmenter le taux de couverture des besoins du marché national en produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux, avec l’ambition de voir ce tissu industriel croître et se développer dans le cadre de la complémentarité et l’intégration régionales et continentale », a- t-elle ajouté.

Durant les débats, Mme khoudhir a également plaidé pour une « approche consensuelle et continentale entre les différents pays africains à même de développer l’industrie continentale ».

Elle a également appelé a la priorisation de la production locale africaine pour couvrir les besoins des marchés pharmaceutiques continentaux notamment par la levés des barrières règlementaires à l’exportation de produits pharmaceutiques et par le promotion et l’accompagnement des investissements productifs conjoints entre les pays africains pour ériger une industrie pharmaceutique continentale capable d’assoir la souveraineté sanitaire et pharmaceutique en Afrique.

Pour sa part, le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a, dans son discours d’inauguration officielle des travaux de Salon, appelé à l’importance de relancer une véritable industrie pharmaceutique sur le continent pour servir les intérêts de ses peuples.

Evoquant longuement les relations indéfectibles liant les deux pays frères l’Algérie et le Mali et qui se caractérisent par la fraternité, la solidarité et le bon voisinage, il a appelé les industriels des deux pays, en particulier ceux de l’industrie pharmaceutique, à plus de convergence pour lancer des projets de partenariat industriel au service des deux pays.

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