Événement

Djerad : la moralisation du service public passe par un diagnostic minutieux et objectif du phénomène de la corruption

Les travaux d’une journée d’études sur l’éthique dans l’administration et l’entreprise publiques ont débuté dimanche à Alger.

C’est le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui a procède,à l’ouverture des travaux de cette journée  à l’Ecole nationale d’administration (ENA).

Ont pris part à cette rencontre organisée par le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) et l’ENA, des membres du Gouvernement, des conseillers du président de la République, des responsables d’organismes publics, des gestionnaires d’entreprises publiques, des enseignants, ainsi que des élus locaux, des acteurs de la société civile, des représentants d’organisations syndicales et du patronat.

Dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux, M. Djerad a souligné que « l’éthique n’est pas seulement une question de principes et de valeurs mais aussi un ensemble de règles juridiques qui doivent être instaurées pour construire un système de gouvernance cohérent et crédible ».

« Vu la dimension stratégique de l’éthique, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’a placée parmi les priorités de son programme », en « consacrant un axe sur la moralisation de la vie publique et la consolidation de la bonne gouvernance », a affirmé le Premier ministre.

La moralisation de la vie publique et du service public, en particulier, passe impérativement par un diagnostic « minutieux et objectif » du phénomène de la corruption et de ses véritables causes, a soutenu le Premier ministre, Abdelaziz Djerad.

Présidant le lancement des travaux d’une journée d’étude sur « L’éthique dans l’administration et l’entreprise publique », M. Djerad a indiqué que « toute approche de réforme visant à moraliser la vie publique et le service  public, en particulier, ne sera efficiente et efficace que si elle passe par un diagnostic minutieux et objectif du phénomène de la corruption, de ses ramifications et de ses véritables causes et l’identification des dysfonctionnements et des comportements déviants, qui ont toujours été une principale source de préoccupation dans notre société ».

L’organisation de cette journée d’étude intervient dans un contexte marqué  par la crise complexe et multidimensionnelle que traverse notre pays, comme tous les autres pays, et qui touche aux valeurs, aux mentalités et aux comportements, a relevé le Premier ministre, soulignant l’intérêt croissant des citoyens, des opérateurs économiques et des partenaires sociaux pour la nécessaire réforme de l’administration publique, dans le cadre du processus de réformes engagées dans le pays, pour rompre avec les pratiques négatives enregistrées ces dernières années.

Parmi ces pratiques, M. Djerad a cité « les dépassements dans la gestion des affaires publiques, la corruption, le népotisme, la dilapidation du denier public, la bureaucratie » qui ont, a-t-il dit, « impacté négativement la nature de la gouvernance dans le pays et entamé la confiance du citoyen dans les institutions de l’Etat ».

La restauration de cette confiance perdue est « une condition sine qua non pour la réussite de toute politique de développement », a-t-il affirmé, précisant qu’une telle entreprise « passe par l’amélioration de la relation  administration-citoyen à travers un service public de qualité, l’écoute de ses préoccupations et des solutions adaptées à ses problèmes ».

Pour ce faire, il importe de réunir des mécanismes et des règles de nature à assurer le bon fonctionnement du service public, de même que des principes et des valeurs éthiques à même d’orienter et d’encadrer le comportement de l’agent public, a expliqué le Premier ministre, rappelant que compte tenu de sa dimension stratégique, l’éthique est une des priorités du programme du président de la République qui a consacré un volet à la moralisation de la vie publique et au renforcement de la bonne gouvernance.

Il a rappelé que le président de la République Abdelmadjid Tebboune a souligné à ce propos « la nécessité de renforcer la transparence, de lutter contre la corruption et de proposer des mécanismes permettant d’éviter les conflits d’intérêts entre l’exercice des responsabilités publiques et la gestion des affaires, afin de soustraire la gestion des affaires publiques au pouvoir de l’argent ».

Partant, a-t-il ajouté, cet axe a bénéficié d’un intérêt particulier dans le récent amendement constitutionnel qui prévoyait la création de la Haute  Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, en sus de la création, par le président de la République, du « Médiateur de la République », pour l’amélioration du service public et une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens.

M. Djerad a salué les instructions données par le président de la République dans ce sens et que le « gouvernement tend à  mettre en œuvre ».

Ces instructions portent sur la mise en place de cellules d’écoute des citoyens ainsi que la prise en charge de leurs préoccupations au niveau des instances et administrations centrales et locales relevant des différents secteurs, sachant que des mécanismes de communication ont été élaborés, à l’instar des plateformes numériques et des bureaux d’écoute et de prise en charge des préoccupations des citoyens et des opérateurs économiques, a-t-il précisé.

Ont pris part à cette rencontre organisée par le Conseil national économique, social et de l’environnement(CNES) et l’ENA, des membres du Gouvernement, des conseillers du président de la République, des responsables des organismes publics, des gestionnaires d’entreprises publiques et des enseignants, ainsi que des élus locaux, des acteurs de la société civile et des représentants d’organisations syndicales et du patronat.

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