Économie

Conjuguer les efforts pour encourager l’exportation du ciment algérien

Les participants à une rencontre-débat sur la chaîne logistique à l’export de l’industrie du ciment, tenue à Alger, ont souligné la nécessité de conjuguer les efforts entre les différents intervenants pour remédier aux contraintes qui pourraient freiner les exportations du ciment algérien. Participant à cette rencontre, initiée par le World trade center-Algiers, les représentants de cimenteries, opérateurs économiques et économistes, ont souligné que l’amélioration de la chaîne logistique à l’export du ciment ouvre à la production excédentaire du ciment algérien « des grandes perspectives » pour se positionner sur des marchés internationaux dans des pays africains, européens et même en Amérique Latine. Le représentant de la LafargeHolcim, Hafid Aouchiche, a soutenu que, de par sa position géographique et géopolitique et la conjoncture internationale actuelle, marquée par  »un marché très demandeur » de ciment, l’Algérie possède de grandes opportunités pour exporter 50% de production excédentaire du ciment, estimée à 20 millions de tonnes/an. De son côté, le représentant du Groupe Gica (Groupe industriel des ciments d’Algérie), Azzedine Asfirane, a souligné « deux contraintes majeures » qui inhibent les ambitions d’exportation du Groupe Gica, à savoir le problème d’acheminement du ciment vers les ports et le déficit des moyens de chargement pour augmenter le volume d’exportation. Soulignant que le Groupe Gica tablait sur l’exportation, en 2022, de 3 millions de tonnes de ciment, le même intervenant a attesté qu’il était impératif de « perfectionner la chaine logistique d’exportation » d’autant que des efforts ont été déployés par les pouvoirs publics et les industriels pour passer, en quelques années, d’un pays importateur de ciment à un pays exportateur. Abondant dans le même sens, le représentant de Biskria Ciment, Tarek Semoudi a, pour sa part, indiqué que l’amélioration de l’exportation du ciment pérennise la production et contribue à préserver des postes d’emploi, affirmant que le produit algérien était apprécié sur les marchés internationaux. Pour le président directeur général de la société Rail logistique, El Hadi Djoumagh, la revalorisation de l’utilisation du mode de transport ferroviaire, à travers des terminaux comme axes de fret et la réalisation des aires de stockage de ciment aux ports, constituent « des réponses » à des préoccupations partagées par les sociétés exportatrices de ciment et les professionnels des chaines logistiques d’exportation. Il a ajouté que la société qu’il dirige possède à proximité du port de Djedjen (Jijel), une base logistique portuaire avec un hall de stockage d’une capacité de 50.000 tonnes de ciment et trois autres en cours de réalisation en mesure d’apporter des solutions aux exportateurs. La représentante de Logistrans, versée dans l’accompagnement des activités d’exportation, Radia Slimani, a assuré que cette société s’emploie à accompagner les différents opérateurs économiques, en mobilisant notamment 150 camions pour exporter divers produits, essentiellement vers le Mali, le  Niger, la Tunisie  et la Mauritanie. Rappelant que Logitrans avait aménagé un grand pôle logistique à Tamanrasset destiné aux exportations, la même intervenante a indiqué les travaux du pôle de Debdeb (Illizi) devant renforcer les échanges commerciaux algéro-libyens sont parachevés et que la société attendait juste l’autorisation des services compétents pour sa mise en exploitation. En 2021, quelque 6,4 millions de tonnes de ciment et de clinker ont été exportées à travers les ports nationaux. Ces exportations devraient atteindre 10 millions de tonnes en 2022.

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