Économie

CAHIERS DES CHARGES SUR L’ACTIVITE AUTOMOBILE : Vers la relance d l’activité

Les réactions après la publication des cahiers des charges fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de construction de véhicules et d’exercice de l’activité de concessionnaire ne se sont pas fait attendre.  Plusieurs acteurs dans ce domaine ont affiché leur soulagement. Rabeh Charef, président de la chambre du commerce et de l’industrie de Boumerdés et concessionnaire de la marque Peugeot, a rappelé que ce cahier des charges était très attendu soulignant que sa publication au journal officiel constitue une étape décisive permettant au secteur de l’automobile de connaître un certain dynamisme. Il a relevé que depuis 2017 il n’y a pas eu d’importation de véhicules. « C’est donc une ouverture qui nous permettra de relancer notre activité», a-t-il souligné. Et de noter que le nouveau document a apporté plusieurs points positifs qui viennent répondre aux aspirations des concessionnaires dont la suppression du régime d’imposition sous quota. « Nous saluons la décision de lever l’exigence des quotas. Avec ce nouveau cahier des charges, chaque concessionnaire est libre d’importer le nombre de véhicules qu’il souhaite. Mieux encore, il n’est pas limité à une seule marque », a-t-il commenté  tout en affichant sa satisfaction quant à la décision d’interdiction des véhicules Diesel.  Pour ce qui est des superficies  des infrastructures,  le concessionnaire a indiqué que les volumes  exigés sont acceptables.  «Nous attendrons  pour voir  les mesures fiscales  introduites  dans le cadre de la loi des finances 2023 pour se projeter », a-t-il dit. Selon lui, l’importation des premiers lots de véhicules serait  attendue au premier trimestre 2023 avec des prix  plus intéressants. De son côté, le P-DG du groupe automobile Elsecom, Abderrahmane Achaïbou, a  salué   la publication des deux décrets  soulignant que c’est un coup d’envoi vers un processus de relance du marché de l’automobile. « Je salue l’intervention du président de la République pour activer la mise en place des cahiers des charges concernant l’importation et la construction automobile. Il faut signaler que ce document  a été allégé par rapport à ceux de 2020 et 2021 qui n’ont pas connu d’application, et sont à l’origine du retard pris dans l’importation des véhicules », a-t-il indiqué, soulignant que cet état de fait  a perturbé les citoyens, les opérateurs économiques, et a freiné la création de milliers d’entreprises. «L’Algérie est sous équipée en matière de transport de personnes et de marchandises. La Corée du Sud qui était dans les années 1970 au même stade de développement que  l’Algérie possède  aujourd’hui un parc de 25 millions de voitures, alors que notre qui fait 23 fois la superficie de ce pays n’a que 6,5millions de véhicules. Le transport est un facteur de développement, sans logistique point de progrès. On doit créer plus de 120.000 entreprises par an, et sans les véhicules point de succès. L’activité automobile créera 30.000 emplois directs », explique-t-il.

La protection des consommateurs mise en avant

L’expert dans le domaine automobile, directeur du site automobile Carvision , Mourad Saadi  a souligné qu’à la première lecture , le cahier des charges « est convenable et permettra au professionnel de travailler dans de bonnes conditions ».  Il relève que les pouvoirs publics ont mis le paquet  pour préserver l’intérêt des consommateurs.  Il cite la mesure  qui exige du concessionnaire de disposer d’un véhicule de remplacement en cas d’immobilisation  de celui  acquis  par un client. «Si cette immobilisation dépasse les 48 h , le client a le droit  d’avoir un véhicule de remplacement en  attendant que son véhicule soit réparé. C’est une bonne chose », a-t-il relevé.  Idem pour l’exigence d’avoir la pièce de rechange d’origine avec des  quantités suffisantes afin d’assurer la disponibilité sur le marché local. Par ailleurs, l’interdiction  d’importation de véhicule à moteur diesel dénote a-t-il dit « la  volonté  forte des pouvoirs publics d’aller  vers un parc de plus en plus moins polluant  d’autant que le président de la République a affiché cette volonté de mettre  en place une industrie automobile qui tienne compte du passage des véhicules à moteur thermique à des véhicules propre».

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