Deux ans depuis l’élection de Abdelmadjid Tebboune : Cap sur la souveraineté économique
Assurer et protéger la souveraineté économique du pays compte parmi les engagements pris par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Deux ans après son élection, cet objectif prend forme, à travers plusieurs décisions et mesures prises. Pour illustrer cette nouvelle vision, un exemple : la fin des deux contrats de gestion avec des opérateurs internationaux. Après respectivement dix et quinze ans d’assistance étrangère, les sociétés publiques Entreprise du Métro d’Alger (EMA) et la Société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger (SEAAL) sont désormais gérées et exploitées par des compétences 100% algériennes.
« Le passage de la gestion et de l’exploitation du métro d’Alger entre les mains des compétences algériennes est une fierté », commente Ali Arezki, le Directeur général de l’EMA, dans un entretien accordé à Radio Algérie Multimédia. « Ceci s’inscrit dans la stratégie fixée par les hautes autorités de l’Etat », indique le responsable, qui estime que « l’Algérie a réussi à relever le défi du transfert de compétences et nous sommes fiers de dire que nous exploitons nos trois modes de transport [métro, tramway, transport par câble, NDLR] avec un savoir-faire algérien.»
Le premier responsable de l’EMA rappelle que « l’Algérie s’est engagée à promouvoir cet outil national de transport public et à concrétiser l’expertise locale dans le but d’être indépendante et de ne pas rester éternellement liée à des opérateurs étrangers ». Selon lui, « le jour de compter sur nous-mêmes est arrivé. Nous disposons de jeunes ressources humaines qui sortent des écoles et des universités algériennes pour relever le défi et aller vers cette indépendance tant recherchée ».
« 10 ans de partenariat, c’est largement suffisant »
Un avis que partage l’économiste et expert en management, Farid Bourenanni. Selon lui, ces contrats de gestion ou d’exploitation, tels que conclus pour le métro d’Alger mais aussi pour la SEAAL, ont même trop duré. « Il faut cesser les partenariats une fois l’objectif de la continuité de l’exploitation sans assistance étrangère est atteint », estime l’expert, qui juge que « dix années de partenariat sont largement suffisantes » pour opérer un transfert de savoir-faire.