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VENTRE DIRECTE DE PRODUITS AGRICOLES :  L’UNPA salue la mesure

Lors du Conseil des ministres, dimanche, le président Tebboune a instruit le gouvernement d’encourager les agriculteurs à vendre directement aux citoyens, tout en leur affectant des espaces provisoires dédiés à cette activité lors du mois sacré. Des professionnels de l’activité saluent la décision. «La vente directe est une mesure intéressante. Elle arrangera les intérêts des agriculteurs et ceux des consommateurs. Elle  permet aux premiers de mieux vivre de leur activité plutôt qu’en multipliant les intermédiaires et aux deuxièmes d’acheter des produits agricoles à des prix raisonnables», nous a indiqué, ce lundi, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdelatif Dilmi. Il a rappelé qu’il s’agit d’une ancienne revendication de l’Union. «Il y a deux ans, nous avons sollicité les autorités publiques sur l’importance  d’ouvrir des marchés de proximité pour permettre aux agriculteurs de vendre directement aux consommateurs. C’est une manière efficace pour lutter contre la spéculation et la hausse exagérée et inimaginable des prix des fruits et légumes pratiqués souvent par des intermédiaires», a-t-il dit. Notre interlocuteur propose à ce que la mesure soit appliquée tout au long de l’année. Il a affirmé que la balle est dans le camp des présidents d’APC. «Ilsdoivent s’y impliquer en procédant à l’ouverture des marchés de proximité et faciliter l’accès aux  agriculteurs  intéressés  par la formule. Les prix seront à la portée de tous», a-t-il promis.

C’est inacceptable !

«La tomate est affichée actuellement à Alger entre 80 et 120 dinars alors qu’elle ne dépassait pas les 35 dinars à M’Sila et Biskra. C’est inacceptable. Il y a un décalage entre les prix chez le producteurs et ceux pratiqués sur le marché de détail», a-t-il dénoncé. Et d’ajouter : «Nous demandons l’ouverture des espaces de vente directes pour casser les prix durant le prochain Ramadhan mais aussi tout au long de l’année. Les agriculteurs sont prêts à jouer le jeu pour peu que des facilités leurs soient accordées», a-t-il soutenu. Il a souligné  que les agriculteurs cherchent avant tout l’intérêt des consommateurs dont le pouvoir d’achat est en baisse. Il estime que l’offre existe et est capable de répondre sans peine à la demande pour peu qu’on élimine les intermédiaires qui absorbent tous les profits et sont responsables de toutes les perturbations du marché. Pour sa part, le président de la Chambre nationale d’agriculture, Mohamed Yazid Hambli, a relevé une «très bonne décision» qui arrangera les consommateurs et les agriculteurs. Selon lui, le contact direct avec le consommateur permet de comprendre ce qu’il attend et de donner ses appréciations sur le produit, donc une amélioration certaine de la qualité.«À travers la vente directe, les produits sont mieux mis en valeur», a-t-il fait remarquer.  Toutefois, il a estimé que sa réussite dépend de l’organisation des producteurs. A cet effet,  il a exhorté  ces derniers à  s’organiser dans des coopératives pour rendre plus facile et efficace la vente directe. Pour lui, l’Etat doit accompagner la création de coopératives qui se chargeront de cette vente directe, notamment dans les grandes villes.

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