Université : les défis imposés requièrent la cristallisation d’une vision de réforme intégrée
Les défis auxquels fait face le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique exigent un travail collectif de la corporation universitaire et scientifique pour la cristallisation d »une vision de réforme intégrée », a affirmé mardi à Alger le ministre du secteur, Abdelbaki Benziane.
Présentant le programme du secteur devant la Commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et des affaires religieuses de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Benziane a précisé que « ces défis se poseront avec acuité les années à venir ce qui nécessite une action commune des acteurs de la communauté universitaire et scientifique en vue de la cristallisation d’une vision de réforme intégrée ».
Cette vision, explique-t-il, repose sur le partage d’utilisation des ressources humaines et matérielles et la rationalisation de leur gouvernance afin d’impulser une nouvelle dynamique dans le domaine de formation des compétences hautement qualifiées, et ce pour permettre à l’université de se mettre au diapason des mutations survenues, de répondre aux exigences des métiers créés et des nouvelles compétences et de s’adapter à un monde en mutation rapide ».
Le ministre a en outre indiqué que le programme du secteur prévoit la promotion de la qualité de l’enseignement supérieur et son adaptation à la propagation de Covid-19, la relance de la recherche scientifique et du développement technologique et le soutien à l’innovation, ainsi que la promotion et la modernisation des mécanismes de la gouvernance universitaire.
Le programme sectoriel repose également, selon le ministre, sur la révision de l’arsenal réglementaire et législatif régissant les structures d’enseignement supérieur, ainsi que sur le rapprochement de l’université des institutions socio-économiques et la consolidation de la coopération internationale pour établir des relations de coopération et d’échange, des jumelages, des projets et des programmes mixtes tout en oeuvrant à la réforme progressive des oeuvres universitaires et la promotion du dialogue social avec les différents partenaires sociaux dans le cadre d’une approche participative.
A cette occasion, le ministre a présenté un exposé exhaustif sur la rentrée universitaire 2021-2022, abordant les défis auxquels a été confrontée cette rentrée, notamment au vu d’une augmentation significative du nombre des bacheliers en 2021, y compris les lauréats ayant obtenu un BAC avec mention « Excellent » (…).
A ce propos, le ministre a évoqué les efforts de son département pour améliorer les oeuvres universitaires et la vie estudiantine en général, ainsi que les mesures visant la poursuite de la numérisation du secteur, le développement de la recherche scientifique et technologique outre l’intensification de la coopération internationale.
Lors de cette séance tenue en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Besma Azouar, les députés ont appelé à « la nécessité d’oeuvrer à l’amélioration des oeuvres universitaires, à l’élargissement du réseau universitaire, à la généralisation de l’utilisation de l’Arabe dans certaines disciplines et au renforcement de la sécurité à l’enceinte universitaire ».