Culture

Soixantenaire de l’Indépendance: projection en avant-première du court métrage « El-Sakia » à Alger

Le court métrage historique « El-Sakia » du réalisateur Mehdi Tsabasset a été projeté samedi soir en avant-première à la Cinémathèque d’Alger.

Ce film dépeint les sacrifices et la souffrance du peuple algérien durant les évènements sanglants de Sakiet Sidi Youssef, le 8 février 1958, où le sang des Algériens et des Tunisiens s’est mêlé lors d’un odieux  bombardement mené par le colonisateur.

Produit dans le cadre du soixantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale par le Centre algérien du développement du cinéma (CADC), l’avant-première du film « El-Sakia » (27 minutes) a été projetée en présence du jeune réalisateur Mehdi Tsabasset et de la scénariste Zoubida Maâmria, ainsi que  du public de la Cinémathèque d’Alger.

L’œuvre met en lumière un aspect de la tragédie humaine vécue par des familles algériennes ayant fui l’oppression du colonisateur français vers les frontières algéro-tunisiennes, précisément vers le village de Sakiet Sidi Youssef où elles se sont retrouvées sous les bombardements d’avions français qui ont tout détruit, n’épargnant ni les femmes, ni les enfants.

Les massacres de Sakiet Sidi Youssef représentent l’un des faits historiques marquants de la Révolution algérienne qui met en avant la contribution des peuples qui ont soutenu la cause nationale, payant leur position au prix du sang, selon la scénariste Maâmria qui fut témoin de ces massacres.

Plusieurs figures artistiques connues ont participé à ce film, à l’instar de Sali Bennacer (dans le rôle de la moudjahida), Djamel Aoun (officier français), Djedjiga Mekhmoukhen (dans le rôle de l’épouse du moudjahid), et Mabrouk Ferroudji.

Le court métrage retrace l’histoire d’une famille établie à Souk Ahras, dont les membres espèrent vivement revoir le père qui a choisi de rejoindre les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), avant de  franchir la ligne Morice pour se rendre en Tunisie. Souk Ahras était, rappelle-t-on, la base est pour le passage de provisions, d’armes et de munitions.

Les dernières scènes du film montrent les bombardements aériens menés par l’armée coloniale française, au moment où des Algériens et des Tunisiens s’affairaient à leurs activités quotidiennes et que les enfants suivaient à l’école leur cours. Soudainement, tout ce monde tombe victime de l’attaque et le sang des innocents, petits et grands, coule pour se mêler.

Pour ce film, le réalisateur a utilisé des images d’archives pour montrer la dévastation totale de la région de Sakiet Sidi Youssef.

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