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Rage: lancement d’une campagne nationale de vaccination des chiens

Une large campagne nationale de vaccination des chiens est lancée jeudi pour assurer la protection des citoyens contre la rage et atteindre l’objectif des autorités publiques qui aspirent à 0 cas d’ici 2030, a indiqué Mme. Laïla Ramdhani, membre du comité sectoriel de lutte contre la rage. 

Les communes ont été chargées de réserver des espaces ouverts pendant 5 jours, lors desquels des vétérinaires sensibiliseront les citoyens quant à l’importance de la vaccination, et des équipes mobiles dotées de moyens nécessaires devront sillonner les exploitations et zones rurales pour la vaccination des chiens domestiques et errants, a-t-elle expliqué.

De surcroît, une campagne nationale pour laquelle ont été mobilisés plus de 300 vétérinaires, publics et privés, se poursuit toujours depuis mai dernier après avoir été interrompue en juillet et août derniers en raison de la propagation du virus et des vacances d’été.

Dans le cadre de cette campagne, quelque 250.000 doses de vaccins sur les 500.000 qu’a réceptionnés l’Algérie par l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale) ont été distribuées, outre les doses offertes par l’institut Pasteur.

Pour sa part, Dr. Djamel Fourar, Directeur de la prévention au ministère de la Santé, a mis l’accent sur l’importance de cette journée pour les médias, appelés à sensibiliser les citoyens quant à l’intérêt de se prémunir, rappelant l’enregistrement de 15 à 20 décès/an sur les 120.000 morsures.

A ce propos, M. Fourar a jugé primordial de collaborer avec l’Education nationale pour dispenser des cours sur la rage et éviter, ainsi, d’exposer les élèves à ce phénomène sur la chemin de l’école.

Il faudra, poursuit-il, continuer à animer cette campagne durant 15 jours, pour inculquer aux parents les gestes nécessaires en cas d’incident survenu à leurs petits, insistant sur le lavage de la morsure avec de l’eau et du savon avant de se déplacer immédiatement vers les services de santé de proximité pour recevoir les soins nécessaires.

Force est de constater, explique Mme. Boufoughala, également membre du comité sectoriel de lutte contre la rage, que les pays à faibles revenus sont les plus exposés à cette maladie infectieuse, citant l’exemple de l’Asie où 56% des décès sont dus à la rage, ou encore l’Afrique qui enregistre 21.000 décès/an.

La vaccination a permis, en revanche, la prise en charge de 29 millions de morsures dans le monde, a-t-elle précisé, faisant savoir que les pertes économiques dues à la rage sont de l’ordre de 8,6 millions USD/an.

En Algérie, un total de 180 décès a été recensé entre 2010 et 2021, et parmi les victimes de la rage dans les villes du nord où la maladie est plus répandue, notamment les zones rurales, 84,9 % sont des enfants, majoritairement des garçons, a-t-il expliqué, relevant un taux de 60% des blessures repérées au niveau de la tête et des mains, et précisant que 83,7% des cas sont causés par les chiens.

Les sujets qui ont pu parvenir aux structures de santé sont « très rares », ce qui explique, selon la responsable, la mort certaine des malades s’ils ne sont pas pris en charge dans l’immédiateté.

Intervenant à ce propos, Dr. Ahmed Terrad du ministère de la Santé, a stratégie nationale de lutte contre la rage et visant à atteindre les objectifs de l’OMS, soit 0 cas d’ici 2030.

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