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Pillage des richesses sahraouies: notre bataille devant la CJUE repose sur des bases solides

Le Front Polisario a réaffirmé que la procédure judiciaire qu’il mène devant la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) pour mettre fin à l’exploitation illégale par l’occupant marocain des ressources naturelles du Sahara occidental, « repose sur les bases solides » de l’arrêt de la CJUE de 2016 ayant jugé que le Sahara occidental et le Maroc sont deux territoires distincts et séparés.

Le Front Polisario s’est exprimé ainsi dans un communiqué publié samedi à la suite de la notification par la CJUE des dates d’audience, fixées aux 24 et 25 octobre, pour les deux pourvois portés par la Commission et le Conseil européens contre les arrêts de la justice qui, à la demande du Front, avait annulé en 2021 le nouvel accord de pêche UE-Maroc et l’accord sur les préférences tarifaires incluant illégalement le territoire sahraoui occupé.

Le responsable sahraoui chargé du dossier judiciaire, Oubbi Bouchraya Bachir, a déclaré dans le communiqué que « notre ligne est de partir des excellentes bases de l’arrêt de 2016, et d’en amplifier la portée, pour éradiquer ce jeu malhonnête des accords d’extension, passés contre la volonté du peuple sahraoui ».

Et de poursuivre: « Notre peuple n’en subit que des effets négatifs, à savoir la spoliation de ses ressources naturelles, et des flux économiques considérables qui permettent à l’occupant marocain de financer la colonisation du territoire. De plus, entre temps, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a elle aussi validé nos argumentaires, en affirmant qu’il n’a jamais existé le moindre débat sur la souveraineté du peuple sahraoui à l’égard de son territoire national ».

« Nous constatons ainsi une concordance d’analyse entre la Cour internationale de justice, la Cour africaine et la Cour de Justice de l’Union européenne. Plus que jamais, l’application intégrale du droit international, portée par l’unité du peuple, est notre ligne, et c’est la ligne de la victoire dans la paix. La Cour de Luxembourg va dire ce qu’est le droit vis-à-vis de l’Europe, et c’est donc une grande étape », a encore dit M. Oubbi Bouchraya.

Par ailleurs, le responsable sahraoui a tenu à préciser également que les décisions de la Cour européenne de justice en 2016 et 2018, la décision du Tribunal européen en 2021 et la décision historique de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples affirment, dans leur intégralité, « la souveraineté permanente du peuple sahraoui sur la région et ses ressources naturelles, son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, et la nécessité de le consulter par l’intermédiaire de son unique représentant légitime, le Front Polisario ».

Sera également examiné les 24 et 25 octobre, un recours très proche engagé par le syndicat français de « La Confédération paysanne », concernant la possibilité d’interdire les exportations marocaines depuis le Sahara occidental occupé qui sont non conformes au droit européen, a-t-on ajouté de même source.

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