ONML : restructuration de l’Office pour suivre les progrès au niveau mondial
Le directeur de l’Office national de métrologie légale (ONML), Rabah Messili a fait état de la restructuration en cours de l’office pour mettre en place un système de métrologie légale moderne, répondant aux besoins nationaux et en phase avec les progrès enregistrés au niveau mondial.
En application de la loi 17-09, promulguée en mars 2017, relative au système national de métrologie, laquelle prévoit l’instauration d’une
Entité nationale responsable de la chaîne d’étalonnage, il a été convenu avec le ministère de l’Industrie, de mettre en place cette nouvelle Entité suite à une restructuration de l’ONML, a précisé M. Messili.
Et d’ajouter que « la mise en place d’un système national de métrologie est désormais nécessaire, eu égard au contexte économique résolument orienté vers l’ouverture sur l’économie mondiale et le besoin croissant d’une infrastructure de métrologie solide, organisée et unifiée, en mesure de protéger l’économie nationale et les intérêts des consommateurs ».
Afin d’y parvenir, a-t-il expliqué, il faudra créer une Entité responsable de l’étalonnage qui se substituera à l’actuel ONML, régi d’ailleurs par le décret n 86-250 de septembre 1986.
La restructuration de l’ONML confèrera ainsi à la nouvelle instance de plus larges prérogatives s’étendant aux domaines de la santé, de la sécurité publique, de la protection de l’environnement ainsi qu’à d’autres domaines en sus des transactions commerciales, a précisé M. Messili.
A noter que l’ONML procède (dans le cadre de ses missions classiques) à l’examen initial des nouveaux instruments de mesure afin d’attester leur conformité aux normes en vigueur et aux exigences légales, l’examen régulier des instruments de mesure, en cours de service, ou encore la réforme des instruments qui ne remplissent pas les conditions légales.
L’ONML assure également des opérations d’inspection et de contrôle pour s’assurer du respect de la loi relative à la métrologie, notamment en matière d’utilisation judicieuse des instruments, des systèmes et des méthodes de mesure.
Dispositifs de surveillance : l’Algérie occupe chaque année les premières places à l’échelle mondiale
Le dernier bilan de cet établissement public à caractère administratif fait état de 2.243.000 instruments de mesure contrôlés à l’échelle nationale en 2022, soit une hausse de 28% par rapport aux 1.749.000 enregistrés par l’ONML en 2021, a poursuivi M. Messili.
Les services de l’Office, qui compte 614 employés et techniciens, ont octroyé l’année dernière 6.143 autorisations d’importation pour plus de 4,3 millions d’instruments de mesure, tandis que plus de 10 demandes d’autorisation ont été rejetées, en plus de l’agrément accordé aux 72 nouveaux types d’instruments, selon le bilan présenté par le premier responsable de l’établissement.
- Messili a aussi rappelé la stratégie tracée par l’ONML pour éliminer tous les instruments non conformes aux normes internationales, utilisés dans les opérations commerciales sur le marché local, fruit d’une collaboration avec les services du ministère du Commerce, outre la représentation de l’Algérie au sein des organisations régionales et internationales activant en la matière.
Parmi ces organisations, il a cité l’Organisation internationale de métrologie légale (OIML), le système interafricain de métrologie « AfriMet » et l’Organisation africaine de métrologie relevant du Bureau international des poids et mesures (BIPM), affirmant que l’Algérie occupait les premières places au niveau mondial en termes de nombre d’instruments contrôlés chaque année.
Par ailleurs, il a fait état de la mise en place prochaine d’un réseau de laboratoires nationaux de référence dans le cadre du programme de développement du système national de métrologie.