Non classé

MORSURES D’ANIMAUX : Plus de 8.000 cas enregistrés en 2022

Le chef de service de prévention à la direction de la santé publique (DSP) de Tizi-Ouzou en charge du problème des morsures animales tire la sonnette d’alarme sur la recrudescence de ce phénomène. «Nous sommes passés de 7.008 cas de morsures en 2017 à 8.305 en 2022.Il y a péril en la demeure», prévient  ce biologiste. Pour lui, l’OMS, la FAO et l’OMSA (ex-OIE) ont fixé l’année 2030 comme année de l’éradication de la rage dans le monde «alors que nous ne cessons d’enregistrer des  cas qui augmentent crescendo». «Il est intolérable de voir notre pays, avec tous les moyens mis en œuvre,  connaître ce genre d’accidents»,   a-t-il soutenu, précisant que les soins destinés  à une personne mordue par un animal coûtent  plus de 30.000 DA au Trésor public. «Sans compter bien évidemment la prise en charge mentale de la personne mordue, notamment l’enfant le plus en contact avec les animaux domestiques, qui subit un grave préjudice psychologique», ajoute-t-il.

Revenant sur les cas dans la wilaya de Tizi-Ouzou

Oulamara a indiqué que le chat est souvent le vecteur de la rage avec plus de 4.000 morsures et griffures enregistrées suivi du chien, des rats et autres animaux comme les équidés, bovins  et ovins pour les animaux domestiques mais aussi le chacal, le renard et le sanglier pour les animaux sauvages. «Contrairement aux idées reçues, l’animal dit domestique est aussi vecteur de rage pour peu qu’il ait accès à l’extérieur. Le contact avec les animaux errants peut lui valoir la contamination. C’est pourquoi, il est impératif de vacciner son animal de compagnie une fois par an» a tenu à sensibiliser le biologiste. Pour lui, l’abattage des chats et chiens errants est loin de constituer la solution idoine pour éradiquer cette rage. «L’idéal est de créer des entreprises pour la mise en place de fourrières ou de refuges où les animaux pourront être pris en charge en leur donnant une seconde chance par adoption», a-t-il suggéré. Comme il a mis l’accent sur la nécessité d’éradiquer les décharges sauvages qui sont souvent situées à la lisière des forêts ou en rase-campagne ainsi que les niches à ordures dans les établissements scolaires, universitaires, hospitaliers qui «constituent le véritable foyer de propagation de ce virus avec le contact des animaux  sauvages  ou errants  qui  viennent chercher pitance  dans ces dernières». Oulama se dit offusqué d’entendre un maire lui déclarer qu’il n’a pas de solution pour la prise en charge des ordures de sa commune que de le faire à l’orée de la forêt. «Doit-encore attendre un autre décès comme cette fillette qui a été mordue à la joue par un chacal à Tamassit dans la commune des Aghribs en 2020 pour réagir ?», s’interroge-t-il Enfin, pour lui, le phénomène doit être endigué dans la wilaya de Tizi-Ouzou «lorsque l’on sait que la moyenne nationale se situe autour des 2.000 à 2.500 cas par an». Il tient d’ailleurs à remercier les responsables de l’Institut Pasteur d’Alger pour leur compréhension en nous octroyant quatre fois plus de vaccins antirabiques que nous devons recevoir pour faire face à cette flambée de cas de rage». Et de conclure en insistant sur la prévention et la sensibilisation tant des citoyens «pour une réelle prise en charge de leurs animaux de compagnie pour éradiquer le phénomène des animaux errants et des décharges sauvages.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Bouton retour en haut de la page
Fermer
Fermer