MOHAMED ABDELHAFID HENNI : « L’agriculture saharienne, une solution pour assurer l’autosuffisance en céréales »
Assurer la sécurité alimentaire qui relève, encore plus dans le nouveau contexte mondial, de la souveraineté nationale, est au cœur de toutes les instructions du président de la République à chaque Conseil des ministres. C’est là, la précision, ce matin, du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Mohamed Abdelhafid Henni. S’exprimant lors de l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Henni a défendu mordicus l’idée que l’Algérie est en mesure d’atteindre l’autosuffisance en production de céréales en dépit de la limite hydrique. « Nous avons tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif, a-t-il soutenu, qu’il s’agisse de foncier agricole, des ressources hydriques, des semences, des compétences humaines ou des structures organisationnelles à l’instar de l’Office algérien des céréales ». En effet, pour le ministre, la solution réside dans l’agriculture saharienne. Il table sur des niveaux de production à même d’atteindre l’autosuffisance en céréales, en particulier le blé tendre. Au détracteurs cette thèse, il répond « nous savons depuis toujours que l’Algérie est un pays aride et semi-aride, mais la solution réside dans l’agriculture saharienne ». Il souligne dans ce sillage tout l’intérêt porté par des investisseurs nationaux, mais également étrangers. En effet, l’exploitation des terres agricoles sous forme de concessions est désormais possible pour ces investisseurs. Des concessions de quarante ans renouvelables pour des investissements de long terme. « Toutes les instructions du président de la République tendent vers l’objectif claire et sans appel, la sécurité alimentaire, il s’agit d’une priorité », a-t-il insisté, tout en faisant remarquer que cela repose sur plusieurs ministères dont celui de l’Energie pour l’électrification des exploitations agricoles, le ministère des Ressources en eau, celui de la Santé, etc. ». En responsable convaincu de cette stratégie, M. Henni évoque en outre la mise à disposition des futures exploitations agricoles du sud un réseau de transport plus dense et diversifié pour le transport des céréales tous azimuts. Il est ainsi question de « milliers de camions semi-remorques », dit-il, mais surtout le développement des chemins de fer.