Économie

Le transport ferroviaire appelé à jouer un rôle principal dans la relance économique

Le secteur ferroviaire, qui vit une importante dynamique d’expansion et de modernisation, est appelé à jouer un rôle principal dans la relance de l’économie nationale, ont souligné jeudi à Alger les participants à une journée d’étude sur le secteur des rails. Ainsi, le directeur général de l’Agence nationale d’étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), Azeddine Fridi, a mis en relief, lors de cette journée organisée par l’Institut national des études stratégiques globales (INESG) et le ministère des Transports, la stratégie du secteur « basée sur la modernisation des lignes existantes et la création de nouvelles lignes, dans le cadre du Programme ferroviaire national qui devrait atteindre 12.500 km à moyen terme ». M. Fridi a relevé qu’une grande importance a été donnée au grand Sud avec un programme de nouvelles lignes ferroviaires sur une longueur de 2.500 km, ce qui portera la longueur du réseau national à 15.000 km.Il s’agit notamment des lignes In Salah-Tamenrasset, Adrar-Bordj Bedji Mokhtar et Bechar-Tindouf-Gara Djebilet. Le directeur de l’Anesrif a fait observer, par ailleurs, que la priorité était donnée aux transports ferroviaires de marchandises, à travers le raccordement des ports, des zones industrielles et des grands projets structurants en vue de redynamiser l’économie nationale. Cette dynamique sera accompagnée, également, par la réalisation de lignes internationales reliant l’Algérie à l’Afrique sub-saharienne et à des pays arabes en vue d’encourager les exportations hors hydrocarbures. De son coté, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a mis en place une stratégie de développement qui vise un objectif de 55 millions de voyageurs et 12 millions de tonnes de marchandises par an à l’horizon 2025, selon la représentante de cette entreprise publique, Fatiha Bouabdellah. « La nouvelle stratégie de la SNTF prévoit de moderniser sa gestion des ressources humaines, d’augmenter ses parts de marché (voyageurs/marchandises), d’améliorer la qualité du service et de généraliser la numérisation des prestations », souligne-t-elle. Concernant les perspectives du transport fret, il est prévu pour l’année en cours le transport des produits sidérurgiques en multimodal au départ du Complexe Tosyali (Bethioua/Arzew), le transport des pellettes (minéral traité) sur le complexe AQS (Bellara/Jijel) et enfin le transport du clinker en intermodal sur le port Djendjen (Jijel) via une plateforme de stockage sise à Gare Bazoul. A moyen terme, la SNTF envisage l’embranchement à son réseau de sept silos de stockage de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et du complexe Tosyali (Bethioua/Arzew) ainsi que la réhabilitation des embranchements portuaires, a indiqué la même responsable, ajoutant qu’à long terme, l’entreprise vise le raccordement du projet du port du Centre (Tipaza), le projet d’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet (Tidouf) et le Projet Intégré Phosphates (PPI) à Tébessa. De son côté, le représentant du ministère de l’Energie et des Mines a insisté sur le rôle du transport ferroviaire dans la réussite du projet d’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet et du Projet Intégré Phosphates (PPI). « Il n’est pas possible d’envisager l’exploitation à grande échelle de Gara Djebilet sans voie ferrée », a-t-il souligné, appelant à « lancer au plus tôt les études de la voie ferrée Bechar-Tindouf-Gara Djebilet ». La rencontre, qui a réuni des cadres de différents secteurs, était également une occasion pour présenter des communications traitant, notamment, du Plan national de l’aménagement du territoire, de la sécurité ferroviaire et de l’industrie dans le secteur ferroviaire.

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