Le Marec : « l’ouverture d’une antenne LREM à Dakhla est une provocation grave »
Le membre de la plateforme européenne de soutien au peuple sahraoui, Jean- paul Le Marec, a dénoncé ce mardi, l’ouverture par le parti français « La République en Marche » (LREM), d’une antenne à Dakhla, ville sahraouie occupée par le Maroc. Le Marec affirme que c’est « une provocation grave et violation du droit international ».
S’exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Le Marec a indiqué que cette provocation de La République en Marche avilit les engagements internationaux de la France et contribue à la destruction du droit international. Le PCF est indéfectiblement aux côtés du peuple sahraoui et de son représentant légitime, le Front Polisario ».
Le membre du secrétariat du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), a déclaré : « les députés de LREM, n’ont pas réagi seuls, ils ont eu l’autorisation de Macron qui dirige le parti. C’est un geste qui dis que la France ne respecte pas la loi internationale, ainsi la France marche dans les pas du président américain sortant, Donald Trump et l’annonce illégale, concernant le Sahara occidental ».
Selon le secrétaire du Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental (CORELSO), à travers la décision d’ouvrir une antenne du parti présidentiel, LREM, à Dakhla occupée, sous le prétexte fallacieux d' »être à l’écoute des Français de l’étranger » dans un territoire bouclé par l’armée et dans lequel les étrangers ne peuvent accéder, le président Emmanuel Macron « veut entériner cette occupation coloniale en violation du droit international ».
« Que ce soient les résolutions de l’ONU, de la Cour internationale de La Haye, de l’Union africaine ou de la Cour de Justice de l’Union européenne, toutes ces institutions convergent pour rappeler qu’il n’y a pas de liens de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental. Ce dernier a un statut séparé et distinct du Maroc et il est, de ce fait, titulaire du droit à l’autodétermination », a réaffirmé Le Marec.
L’activiste français a valorisé la décision « très positive » du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu le 9 mars dernier, qui ont remet la question sahraouie dans son véritable contexte de décolonisation, en insistant sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que sur la responsabilité de l’organisation continentale.
Le Marec a mis l’accent su l’importance de mettre en œuvre les mécanismes et résolutions de l’ONU sur le conflit au Sahara Occidental, notamment en ce qui concerne le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Dans ce contexte, Le Marec a mis en exergue « la position de principe de la plateforme en faveur du règlement des problèmes du Sahara occidental « exclusivement par des méthodes politiques et diplomatiques fondées sur les principes universellement reconnus du droit international ».
Reconnaît le rôle crucial de l’ONU dans l’exercice de sa responsabilité de trouver une solution durable à la crise, Le Marec exhorte le Secrétaire général de l’ONU d’accélérer la nomination d’un nouvel envoyé personnel et invite le nouvel envoyé personnel à travailler en étroite collaboration avec l’UA.