
Le 11e Festival culturel national de la musique andalouse Sanâa, s’est ouvert jeudi soir à Alger avec trois prestations animées par les orchestres des associations « Gharnatia » de Tipasa et « Bel Art » d’Alger.
Accueillie à l’Auditorium du Palais de la culture Moufdi-Zakaria, la soirée inaugurale a été marquée par les prestations rendues par les orchestres de l’association Gharnatia, une des anciennes écoles de la musique andalouse, sous la direction Mohamed Cherif Saoudi, suivie par l’orchestre de l’association algéroise « El fen El jamil » (Bel Art), avant que l’artiste Hamidou prenne le relais en clôture de cette soirée.
Dans son allocution d’ouverture, lue en son nom par le Secrétaire général du ministère, M. Sid Ali Sebaa, la ministre de la Culture et des Arts, Mme Malika Bendouda, a affirmé que « la musique andalouse est plus qu’une simple performance », plutôt « un creuset où se mêlent douleur et espoir et un espace où s’expriment les aspirations ».
Saluant le « grand retour » de ce festival -après huit ans d’absence-, la ministre a souligné que la tenue de cette 11ème édition « réaffirme l’attachement de l’Algérie à son patrimoine musical ».
Ce prestigieux rendez-vous, a-t-elle dit, attirant au fil des éditions précédentes un large public, est devenu « un lieu de rencontre entre les générations et un espace où musiciens expérimentés et de la nouvelle scène, se côtoient » dans une « interaction célébrant l’authenticité et insufflant un nouvel élan à la scène musicale ».
Cette édition constituera, a-t-elle conclu, « une occasion d’approfondir le sentiment d’appartenance à un héritage qui prouve toujours qu’il est vivant et capable de transcender le temps ».
Auparavant le commissaire du festival, Ahcène Ghida, a souligné de son côté que l’importance de ce festival, qui constitue un espace de rencontre des musiciens de ce patrimoine musical andalou, considéré, selon lui, comme « un support de la conscience et de la résistance ».
L’événement, a-t-il ajouté, coïncide avec la commémoration des manifestations du 11 décembre 1960, un moment clé de la lutte pour l’indépendance.
Prévu jusqu’au 15 décembre, le 11e Festival national de la musique andalouse Sanâa accueille 13 associations et interprètes du genre, issus de différentes régions du pays, notamment de Blida, Jijel, Mostaganem, Tiaret et Tipasa en plus d’Alger.
Parallèlement aux concerts, des hommages seront rendus à des artistes éminents pour leur contribution remarquable à la musique andalouse et à sa préservation, en plus d’une exposition photographique retraçant les parcours des maîtres et professeurs de la musique andalouse.
Organisé depuis 2006 sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, le Festival national de la musique andalouse « Sanâa, une des trois écoles du patrimoine musical andalou qui inclut également le Gharnati de Tlemcen et le Malouf de Constantine, vise à préserver, promouvoir, et transmettre cette musique aux nouvelles générations.




