Économie

Industrie : 2024 sera l’année de la relance des entreprises économiques publiques

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Ali Aoun, a affirmé, lundi à l’Assemblée populaire nationale (APN), que l’année 2024 sera l’année de la relance du secteur des entreprises économiques publiques, à travers la mise en œuvre d’une stratégie basée sur la bonne gouvernance et la relance des unités à l’arrêt.

Le ministre s’exprimait lors d’une séance d’audition tenue par la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’APN, présidée par M. Guerrache Toufik, président de la Commission, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Besma Azouar, lors de laquelle M. Aoun a présenté un exposé sur la réalité du secteur et ses plans pour l’avenir.

Lors de son exposé, le ministre a évoqué les problèmes et les retards cumulés par le secteur des entreprises économiques publiques depuis des années, affirmant que « l’année 2024 sera l’année de la renaissance de ce secteur, à travers un programme ambitieux qui adopte une nouvelle stratégie basée sur l’amélioration de la performance, la bonne gestion des entreprises économiques publiques et la levée des obstacles qui les entravent », selon la même source.

Il rappelé dans le même contexte que le secteur industriel public est constitué de 11 groupes et holdings, 182 entreprises, et une entreprise spécialisée dans l’analyse et la prospective, ainsi qu’une université industrielle.

Concernant les indicateurs économiques du secteur jusqu’à août 2023, M. Aoun a indiqué qu’ils font état de « la poursuite de la reprise des holdings et des groupes industriels, contre la fragilité de certains groupes et sociétés et une faiblesse à répondre aux exigences du marché et à se mettre au diapason de la compétitivité ».

Abordant la stratégie de développement du secteur public, issue du programme et des orientations du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre a précisé que cette stratégie repose sur trois principaux axes, à savoir la réorganisation du secteur public marchand et industriel, la gouvernance des entreprises publiques économiques (EPE), la levée des obstacles sur les EPE à l’arrêt et dont le nombre s’élève à 31 entreprises et la relance des EPE et des unités à l’arrêt et dont le nombre est de 51 entreprises.

Concernant la réalité du secteur de l’industrie pharmaceutique, M. Aoun a fait savoir que l’industrie locale des produits pharmaceutiques couvre environ 68% des besoins selon les statistiques à fin 2022 et devra atteindre un taux de 70% fin 2023, indiquant que 3.327 médicaments sont produits localement sur un total de 4.544 médicaments enregistrés sur la nomenclature nationale des médicaments.

Le ministre a imputé la pénurie de certains médicaments et produits pharmaceutiques à plusieurs facteurs, dont essentiellement la spéculation, les problèmes de distribution et le manque de coordination entre les secteurs, précisant que la solution consiste en l’élargissement de la production locale, selon le communiqué.

En ce qui concerne la numérisation du secteur, il a rappelé la mise en place d’une plateforme numérique incluant toutes les informations relatives à l’état des stocks des produits pharmaceutiques déclarés par les entreprises d’importation et de fabrication.

Pour sa part, le président de la Commission de l’APN a affirmé l’importance que revêt le secteur de l’industrie et de la production pharmaceutique, ainsi que sa grande contribution à la relance de l’économie nationale, constituant ainsi une des priorités du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

De leur côté, les membres de la commission ont posé plusieurs questions sur la stratégie du secteur pour résoudre les problèmes de certaines agences, à l’instar de l’Agence de développement de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l’innovation (ADPMEPI) », plaidant pour la nécessité d’aider les entreprises économiques et de leur donner la priorité dans la commercialisation de leurs produits destinés aux établissements et administrations publics, et de réhabiliter et développer les zones industrielles et les zones d’activités.

Ils ont, en outre, évoqué « la régulation de l’importation pour freiner la concurrence déloyale avec le produit local, la relance de certaines industries prometteuses, l’assainissement des dettes des entreprises économiques, la création des micro-zones d’activités au niveau des communes, le sort des minoteries privées et la fourniture des médicaments en pénurie ou très demandés ».

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