Abderrahmane Hammad, ministre de la Jeunesse et des Sports, a convoqué la commission nationale exécutive de prévention et de lutte contre la violence est convoquée pour une réunion ce jeudi.L’objectif de cette commission est la promotion du fair-play, des valeurs olympiques et du respect de l’adversaire. Cette rencontre intervient notamment après les dernières scènes de violence et vandalisme observés dernièrement au stade Chahid Hamlaoui à Constantine. Le match en retard de la 24e journée entre le CS Constantine et l’USM Alger s’est terminé par un score nul de 1-1. Résultat : de graves échauffourées ont éclaté, occasionnant plusieurs dégâts dont la quasi-totalité des sièges ont été saccagés et jetés sur la piste d’athlétisme. Et dire que, le stade chahid-Hamlaoui a été refait à neuf et a abrité avec grand succèsle CHAN et de la CAN U17 en 2023.
Réadapter l’arsenal réglementaire et juridique
Tel un phénomène récurrent et comme chaque année, plusieurs matchs ont été émaillés d’incidents. Pour ce faire, différents acteurs du football appellent à davantage de fermeté dans l’organisation et la gestion des rencontres, notamment le respect du nombre de personnes autorisées à pénétrer au niveau des stades.De même, la FAF a appelé à maintes reprises à l’application stricte de la réglementation en vigueur contre tous les dépassements avec un alourdissement des sanctions à l’encontre des auteurs de graves faits de violence et autres récidivistes. Elle a également recommandé de réviser et réadapter l’arsenal réglementaire et juridique pour endiguer la violence dans et autour des stades de football. Dans ce même ordre d’idée, le travail de sensibilisation contre la violence demeure nécessaire et primordial pour la promotion du fair-play, avec l’implication de différents partenaires (corps sécuritaires, médias…), pour une intervention agissante et efficace sur le terrain.
Les chiffres ne sont pas alarmants
Devant l’absence de chiffres officiels relatifs à la violence dans les stades en Algérie, il convient de dire, selon les professionnels du football, que nonobstant les scènes de violence, les chiffres ne sont pas alarmants par rapport aux autres pays dans lequel on dénombre un bilan chaotique. On cite le cas de l’Indonésie, où 125 personnes sont mortes dans un mouvement de foule en 2022.En 1989, un mouvement de foule au stade de Hillsborough en Grande-Bretagne avait causé la mort de 97 fans de Liverpool et en 2012, le stade de Port-Saïd en Egypte avait connu une autre tragédie avec 74 morts. En 1964, 320 personnes sont mortes et plus d’un millier a été blessé dans un mouvement de foule au stade national de Lima au cours d’un match de qualification entre le Pérou et l’Argentine.
