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Energie: le gaz, un combustible incontournable pour accompagner la transition énergétique

Le président du Forum algérien des experts en économie et en énergie et énergies renouvelables, Benchenine Hocine, a indiqué que le gaz restera le combustible incontournable pour accompagner le processus de transition énergétique à long terme, ce qui permettra à l’Algérie de se positionner à un rang très important sur le marché mondial de l’énergie, dans les années à venir.

Dans une déclaration à l’APS, M. Benchenine a précisé concernant le 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) -l’évènement mondial qu’abritera l’Algérie du 29 février au 2 mars prochain- que « les yeux du monde entier seront rivés sur l’Algérie pour ouvrir des forums de discussions qui renforceront le statut des pays du GECF en tant que fournisseurs internationaux fiables de gaz naturel dans le monde, et sortir avec des conclusions qui serviront le domaine du gaz et des énergies propres à long terme ».

Au vu des estimations internationales, plusieurs pays, à l’instar de la Russie et de la Chine, prévoient une abondance soutenue et continue du gaz naturel et « le maintien de sa position sur le marché mondial jusqu’en 2070 et au delà », a ajouté le docteur Benchenine.

Selon l’expert, il est inopportun d’entamer un débat sur le potentiel de l’hydrogène vert, du gaz de schiste et de l’ammoniac pour remplacer le gaz naturel, étant des énergies qui comptent essentiellement sur ce combustible dans leurs processus de production et sur l’eau en tant que ressource à préserver pour les années à venir également, ce qui fait de cette énergie une matière première de grande importance sur le marché mondial.

Face à ces défis, M. Benchenine estime que les études et les projets qui ont été lancés dans le domaine de la production des énergies propres, sont nécessaires, pour préparer l’étape post-énergies fossiles, dont le recul enregistré dans leur utilisation reste une question « relative » compte tenu des données économiques et de la conjoncture mondiale actuelle.

« Bien qu’elles soient épargnées pour l’après-gaz, les nouvelles ressources ne peuvent pas se substituer au gaz car elles dépendent de ce dernier en premier lieu », a-t-il poursuivi, relevant l’importance des projets en cours en matière de transition énergétique.

L’expert a mis en avant la capacité de l’Algérie à exporter le gaz africain vers l’Europe à la faveur du projet du gazoduc transsaharien (depuis le Nigéria) dépassant les 30 Mds M3/année.

Evoquant la possibilité de créer une organisation des pays exportateurs du gaz à l’image de l’OPEP, objet de débat entre les experts en la matière, M. Benchenine a souligné « la difficulté de concrétiser cette démarche car la majorité des pays exportateurs ont des contrats fixes et définis avec leurs clients en termes de prix, contrairement aux exportateurs du pétrole ».

Les pays du GECF peuvent parvenir à « un consensus » et sortir avec « une politique unie et des alliances pour défendre leurs intérêts en tant que pays exportateurs de gaz », ajoute l’expert.

Le responsable a mis en avant la présence africaine dans ce forum qui sera renforcée par les investissements et les découvertes dans de nouvelles régions à l’instar de la Mauritanie, le Sénégal et le Mozambique.

S’agissant de l’Institut des recherches en gaz relevant du GECF dont le siège sera inauguré à Alger en marge des travaux du Sommet, l’expert pense qu’il sera une immense plateforme pour développer l’exploration et l’industrie gazière dans le monde.

Cet Institut, poursuit l’expert, permettra de renforcer les mécanismes de rationalisation de la consommation à travers l’isolation thermique, la rationalisation des opérations basées sur le gaz et l’amélioration des processus de récupération du gaz lors de la production tout en réalisant des réserves gazières considérables.

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