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DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE PETROCHIMIQUE: « Un potentiel à l’exportation garanti»

S’exprimant à ce sujet, l’expert en économie, Brahim Guendouzi, explique la pertinence d’investir dans ce créneau. «Tout d’abord, Sonatrach a accusé un peu de retard dans la pétrochimie, et ce, depuis une vingtaine d’années», a-t-il expliqué. D’autant, selon lui, que «la pétrochimie est une activité à forte valeur ajoutée pour Sonatrach». Car, poursuit t-il, «elle transforme la ressource locale», (pétrole, gaz) en Algérie. Le montant annoncé par ce groupe estimé à 11 milliards Usd, à moyen terme, fait ressortir «la spécificité de la pétrochimie qui nécessite beaucoup de capitaux», car «c’est une industrie de process». Autrement dit «les projets de développement de la pétrochimie reviennent chers», parce que «les capacités de production à installer sont importantes». De plus, explique-t-il, «cela nécessite essentiellement un recours à la technologie. Les coûts de revient sont élevés, d’où ce gros montant d’investissement de 11 milliards de dollars».  Interrogé sur les nouveaux projets pétrochimiques prévus par la compagnie pétrolière, M. Guendouzi, dira que «cela dépend des produits pétrochimiques que Sonatrach va mettre sur le marché. Chose est sûre, elle n’a pas donné de détails sur le type de produits pétrochimiques sur lesquels elle va investir. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a plusieurs familles de produits pétrochimiques : ça peut être un investissement dans le plastique, cela peut être aussi dans les engrais azotés, ou alors dans l’urée (matière première pour les engrais)… Mais, dans tous les cas, ils ont un potentiel à l’exportation garantie. Il y a une demande sur le marché international», a-t-il certifié. Autre chose, Sonatrach a besoin d’un partenariat dans ce domaine. D’autant qu’elle «a déjà l’expérience avec des firmes étrangères présentes en Algérie, à l’instar de la firme omanaise du complexe d’ammoniac et d’urée d’Arzew, une autre avec un groupe égyptien, des partenariats avec l’Italien Eni et une entreprise française. Expliquant un autre aspect positif de cet important investissement, l’expert évoque «l’apport technologique, la contribution dans le financement du projet, et enfin, une main d’œuvre spécialisée». Globalement, il dira que c’est «un bon investissement rentable», soulignant que «la pétrochimie va contribuer à la diversification du tissu industriel. De plus, la pétrochimie devient un domaine d’activité stratégique pour le groupe Sonatrach, qui va lui permettre de se hisser parmi les grands groupes pétrochimiques dans le monde et de réduire la facture de l’importation. D’autant, rappelle-t-il que « l’Algérie importe en grande partie des produits et composants de matières premières plastiques». Pour rappel, Sonatrach a consacré un montant de 11 milliards Usd pour développer l’activité RPC, prévu dans le cadre du budget d’investissement alloué au titre du plan quinquennal 2022-2026, estimé à 40 milliards Usd». Ce budget s’inscrit dans le cadre de la stratégie du groupe Sonatrach pour l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers, à savoir les matières premières pétrochimiques pour l’industrie en général, et les PME-PMI en particulier, mais également pour réduire l’importation et les transferts en devise.

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