DANS UN CONTEXTE DE TREVE FRAGILE : Violations sionistes continues à Ghaza

Dans les ruelles ensanglantées de Zeitoun, à Ghaza, onze âmes ont été fauchées par des tirs d’artillerie sionistes sur un véhicule de civils palestiniens. Ce massacre, survenu à peine une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu du 11 octobre, n’est pas un accident isolé. Il est le symptôme d’une occupation sioniste qui piétine sans vergogne les termes d’un accord déjà précaire, négocié sous l’égide américaine.En bloquant l’aide humanitaire et en ciblant délibérément des civils, l’entité d’occupation prouve qu’il ne cherche pas la paix : elle perpétue la guerre génocidaire par d’autres moyens, semant la terreur pour provoquer l’effondrement de la trêve, qui n’a même pas encore bouclé sa deuxième semaine.
Un bilan effroyable
Les chiffres, témoins de l’horreur, parlent d’eux-mêmes. Depuis le 7 octobre 2023, les sources médicales de la bande de Ghaza recensent 68.116 martyrs et 170.200 blessés – un décompte qui s’alourdit chaque jour, telle une blessure qui ne cesse de s’infecter. Au cours des dernières 48 heures, 29 corps ont été acheminés vers les hôpitaux délabrés : 23 exhumés des décombres, deux martyrs grièvement blessés, et quatre victimes directes des frappes sionistes. Ajoutez-y 11 autres disparus sous les ruines du massacre d’Al Abu Shaaban, non encore récupérés, et le tableau s’assombrit encore.Depuis le cessez-le-feu, ce sont 27 citoyens tombés en martyrs, 143 autres blessés, 404 corps rapatriés, et 135 autres restitués en lots par l’occupant. Du 10 au 17 octobre, 120 martyrs supplémentaires ont été officiellement comptabilisés par la Commission judiciaire palestinienne. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg : des centaines de victimes gisent encore sous les gravats ou sur les routes, inaccessibles aux ambulances et aux équipes de défense civile, entravées par les checkpoints et les mines. Ces statistiques ne sont pas des abstractions ; ce sont des pères, des mères, des enfants arrachés à la vie par une machine de mort qui ne connaît ni pitié ni trêve.
La CPI rejette l’appel de l’occupation
Face à cette barbarie, la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye apporte un sursis de justice, aussi modeste soit-il. Vendredi dernier, pour la deuxième fois, elle a rejeté l’appel de l’entité d’occupation contre les mandats d’arrêt émis à l’encontre de Benjamin Netanyahu et de l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, accusés de crimes de guerre et contre l’humanité. Dans une décision de dix pages, implacable, la CPI balaie les arguments recyclés de l’occupant : manque de juridiction, contestation de compétence. Rappelons que cet appel fait écho à un premier rejet en juillet 2025, lui-même en réponse à une requête israélienne du 9 mai. Cette décision n’est pas une victoire totale – elle n’efface pas les bombes ni les blocus –, mais elle clame haut et fort que le droit international n’est pas mort. Israël, devra un jour rendre des comptes devant l’Histoire.
Le PAM tire la sonnette d’alarme
Pourtant, au-delà des tribunaux, c’est l’humanitaire qui agonise. Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire la sonnette d’alarme : toute escalade risque d’aggraver une crise qui étouffe déjà Ghaza sous un étau de famine et de désespoir. Vendredi, l’ONU a dénoncé l’impossibilité pour les convois d’atteindre le nord de l’enclave, paralysés par des routes ravagées et la fermeture persistante des axes principaux, malgré la trêve. Depuis l’arrêt des hostilités – ces deux années de guerre dévastatrice sous l’égide des États-Unis –, seulement 560 tonnes de nourriture entrent quotidiennement à Ghaza. Un filet d’eau de source dans un océan de soif, alors que des milliers de camions seraient nécessaires chaque semaine pour juguler la malnutrition généralisée. L’occupation maintient le terminal de Rafah fermé « jusqu’à nouvel ordre », conditionnant son ouverture au « respect » par le Hamas des clauses sur les otages – une hypocrisie flagrante quand l’occupant viole l’accord en premier.