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Benabderrahmane : passer d’une approche administrative à une approche économique dans la gestion

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a mis l’accent, samedi à Alger, sur l’impératif de passer d’une approche administrative en matière de gestion des structures économiques et publiques à une approche économique permettant à l’économie nationale d’amorcer de nouvelles perspectives.

Lors d’une séance plénière consacrée à la réponse aux préoccupations des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) concernant le Projet de loi de finances (PLF 2022) et présidée par M. Brahim Boughali, président de l’APN, en présence de membres du Gouvernement, M. Benabderrahmane a plaidé pour le changement du mode de gestion des établissements économiques et des entreprises publiques, et ce, en vue « d’une exploitation plus optimale de ces structures ».

Le Premier ministre a fait savoir, dans ce sens, que les établissements économiques, les universités et les ports « fonctionnent désormais avec des horaires administratifs, soit quatre (4) jours par semaine seulement », soulignant qu' »il est grand temps de renoncer à ces approches et d’adopter une approche permettant à l’économie nationale d’amorcer de nouvelles perspectives ».

  1. Benabderrahmane a souligné, dans ce sens, l’impérative exploitation des structures existantes non exploitées dans les différents secteurs avant de recourir à l’inscription de nouveaux projets, et ce, dans le souci de la rationalisation de la gestion des deniers publics, notamment dans les secteurs de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Santé publique.

Abordant la question du financement du déficit budgétaire pour l’exercice 2022, M. Benabderrahamne a déclaré que ce déficit sera financé en recourant au marché financier intérieur, aux banques et aux prélèvements sur le Fonds de régulation des recettes (FRR), en tenant compte des prévisions sur un redressement des cours de pétrole et l’adoption d’un prix référentiel de 45 dollars le baril au titre du budget de l’année prochaine.

A cet égard, il a expliqué que le recours au financement interne de l’économie se fera sur la base du retour au marché financier intérieur, qui compte « d’énormes moyens financiers en attente de mobilisation », ce qui permettra, selon lui, « d’atténuer la pression sur le budget de l’Etat ».

Concernant l’encadrement économique global du projet, il a estimé que l’adoption d’un prix de référence de 45 dollars le baril, au moment où les cours internationaux de pétrole avoisinent les 85 dollars, s’explique par la nécessité de faire preuve de prudence vis-à-vis d’un marché pétrolier instable, souvent sujet à la spéculation.

A une question sur la raison de l’augmentation des dépenses communes au titre du budget 2022, à hauteur de 40,75% par rapport à la loi de finances complémentaire (LFC) 2021, le Premier ministre a imputé cette augmentation à l’inscription d’enveloppes importantes destinées à la prise en charge des dépenses des comptes d’affectation spéciale qui seront fermés.

Concernant les autorisations de programme, il a dit que l’augmentation des autorisations destinées à l’investissement à plus de 218 milliards Da au titre du PLF 2022 était due à l’inscription de nouveaux projets et à la réévaluation des programmes en cours de réalisation, outre un budget de plus de 963 milliards Da alloué au programme complémentaire pour les 10 wilayas nouvellement créées.

S’agissant du dossier du foncier et du cadastre, M. Benabderrahmane a fait part de la fusion de la Conservation foncière et des services de cadastre, un nouvel organe qui sera placé sous la tutelle  de la Direction générale du domaine national (DGND) en vue de faciliter les mesures d’octroi du livret foncier et les opérations de  cadastre au niveau national.

Quant à l’importation, le Premier ministre a indiqué que des mesures seront prises en vue de durcir le contrôle douanier sur les biens et les marchandises importés au niveau des services implantés aux frontières à travers le contrôle des marchandises lors des opérations de dédouanement à l’aide des nouvelles technologies.

Evoquant le système de transport des marchandises au niveau des douanes, le Premier ministre a fait état de l’élaboration de dispositions de facilitation des meures de transport des marchandises sans pour autant impacter les opérations de contrôle, et ce dans le cadre du décret exécutif n°18 relatif  à la circulation de certaines marchandises dans la zone terrestre.

Entre autres nouvelles mesures inclues dans le cadre du PLF 2022, M. Benabderrahmane a rappelé la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) réduite de 9% appliquée sur les ventes de sucre (blanc et brut). L’exonération en vigueur sera annulée pour préserver la santé du consommateur et réduire la facture d’importation.

Cette mesure intervient pour plusieurs considérations, notamment celles liées au volume de la facture d’importation de ce produit qui influe sur le budget de l’Etat et sur les réserves de change, a-t-il précisé.

Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité de consacrer les dépenses de l’Etat en matière d’importation des céréales à l’appui de la production locale des céréales et à la sécurité alimentaire, considérant que le prix actuel d’achat des céréales auprès des agriculteurs » demeure au deçà de celui que l’Etat débourse en matière d’importation des céréales de l’étranger.

Pour ce qui est de l’imposition d’une taxe au secteur agricole, M. Benabderrahmane a précisé que le PLF 2022 intervient pour « fixer et simplifier » cette taxe et « ne vise pas à alourdir la charge sur les agriculteurs ».

S’adressant aux députés, le Premier ministre a indiqué que tout un chacun veille à mettre en œuvre le programme du Président de la République », ajoutant que ce programme a permis de consacrer la démocratie qui nous permet de se concerter et d’établir un dialogue sur l’édification de la nouvelle Algérie.

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