Bechar: la grève des 8 jours, une « étape déterminante » dans l’histoire de la Révolution algérienne
Le ministre des Moudjahidine et Ayants-droit, Laïd Rebiga a affirmé, mardi à Bechar, que la grève des 8 jours (28 janvier-4 février 1957) représente des journées historiques ayant constitué une « étape déterminante » dans l’histoire de la glorieuse Révolution algérienne.
»Cette historique grève est venue pour démontrer le soulèvement du peuple algérien contre les pratiques odieuses du colonialisme français qui tentait, de par ses mensonges aux peuples libres du monde, de faire croire que la Révolution du 1er Novembre 1954 représentait des événements éparpillés travers les djebels, mechtas, villages et dans le Sahara », a-t-il indiqué dans une allocution prononcée à l’occasion des festivités nationales commémorant le 68e anniversaire de la grève de 8 jours.
S’exprimant en présence de moudjahidine, de membres de la société civile et de citoyens, à la salle de conférence de l’hôtel Grouz, le ministre a soutenu que « pour contrecarrer les odieux mensonges du colonialisme, la direction de la Révolution a généralisé cette action de lutte du peuple à l’ensemble du pays, confirmant ainsi la force et les capacités de mobilisation de la population par la Révolution et l’ancrage populaire de sa direction ».
»Cette épopée historique s’est traduite par des succès diplomatiques et médiatiques, à l’exemple de la grande réussite de la Révolution à soumettre la cause algérienne à l’ONU, ce qui a représenté une grande défaite de la politique coloniale de la France, en plus de l’impact très positif qu’a eu cette grève à l’intérieur du pays », a-t-il souligné.
Ceci a permis, a ajouté M. Rebiga, l’ouverture de nouvelles perspectives à la cause légitime du peuple algérien pour sa libération du joug colonial français, et a renforcé ses initiatives de lutte politique et militaire, à travers les villes et villages, en apportant son soutien total à la Révolution et en mettant en échec les plans coloniaux d’isoler le peuple de sa Révolution, a poursuivi le ministre.
Auparavant, et en compagnie des autorités de la wilaya et des secrétaires généraux des Organisations nationales des moudjahidine, des enfants de Chouhada et des enfants de moudjahidine, ainsi que de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, respectivement MM. Hamza Laoufi, Smati Khelifa, Khalfa Mebarek et Badrissi Issam, et de la famille révolutionnaire de la wilaya de Bechar, le membre du Gouvernement a présidé une cérémonie de recueillement au carré des martyrs à Bechar, avant de procéder à l’inauguration d’une exposition mettant en exergue les activités commerciales et d’artisanat et le potentiel économique de la wilaya, organisée par l’Union locale des commerçants et artisans algériens.
M. Rebiga a également procédé à la dénomination de la nouvelle polyclinique de la cité des « 1.500 Logements AADL » au sud de Bechar au nom du martyr Fernand Iveton (1926-1957), mort guillotiné le 11 Février 1957 à la sinistre prison de Barberousse, pour son combat pour une Algérie libre et indépendante.
Le ministre a aussi rendu visite et honoré le moudjahid Mohamed Hamdaoui, à son domicile, en signe de reconnaissance de son combat pour la libération du pays du colonialisme français, et a inspecté les travaux de réalisation d’une fresque murale dédiée à la lutte politique et militaire de la population de la région contre le colonialisme.