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Badani: prime incitative proposée au profit des producteurs de tilapia

Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani a fait savoir, dimanche à Alger, que le projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2024 comprenait de nombreuses incitations visant à encourager l’investissement dans la filière de l’aquaculture d’eau douce, notamment une prime incitative au profit des producteurs de tilapia.

Lors d’une réunion de coordination avec une délégation du Conseil supérieur de la Jeunesse (CSJ), conduite par son président, Mustapha Hidaoui, tenue au siège du ministère en présence de ses cadres, M. Badani a indiqué qu’une prime incitative a été proposée dans le cadre du PLF 2024 estimée à 50 DA/kg de tilapia produit localement, une mesure visant à encourager les entrepreneurs et les jeunes à investir dans cette filière.

En plus de cette prime, poursuit le ministre, les entrepreneurs bénéficieront de l’accompagnement des services du ministère dans les différentes étapes y compris la commercialisation.

L’aquaculture bénéficiera de plusieurs incitations et avantages fiscaux au profit des investisseurs dans le nouveau PLF, notamment l’exonération des droits douaniers et l’application du taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour l’importation des aliments de l’aquaculture, selon les explications fournies.

Autres mesures proposées, l’exonération de la TVA dans les ventes de tilapia par les producteurs locaux et l’application du taux réduit de TVA à 9% dans la vente de ce type de poisson par les transformateurs.

A cette occasion, M. Badani a mis en exergue « l’importance majeure qu’accorde les pouvoirs publics à l’implication des jeunes et à leur accompagnement dans le développement de son secteur, étant une de ses plus importantes composantes », relevant que « l’âge d’environ 60% de marins ne dépasse pas les 40 ans ».

Dans le même contexte, le ministre a fait état d’une augmentation du nombre de projets d’aquaculture, marine et continentale, au cours de l’année en cours, atteignant 127 projets, dont la majorité dirigés par des jeunes.

Dans le domaine de la formation, le nombre d’étudiants formés a atteint 12.515 étudiants, et ce, dans les différentes filières de la pêche et de l’aquaculture, dont 2.092 formés dans le domaine de la pisciculture intégrée à l’agriculture, notamment l’élevage du tilapia rouge, selon le ministre.

Par ailleurs, M. Badani a fait savoir que son secteur aspire à « produire à l’horizon 2030, 100.000 tonnes de poissons issues de l’aquaculture, dont 40.000 tonnes en eau de mer et 60.000 tonnes en eau douce », affirmant que tous les mécanismes réalistes et économiques permettant la concrétisation de ces objectifs sont déployés.

Pour sa part, le président du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), s’est félicité de l’intérêt que portent les jeunes au secteur de la pêche et aux produits halieutiques, un intérêt qui se traduit par « l’orientation d’un grand nombre d’entre eux vers la création de projets innovants et de start-up dans ce secteur ».

Il a, en outre, relevé l’importance de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre « des initiatives du conseil visant à suivre les efforts consentis par les différents secteurs au profit des jeunes et prendre connaissance de leurs préoccupations en vue de contribuer à la suggestion de solutions rapides et efficaces ».

Pour M. Hidaoui, ces rencontres visent à « suivre la mise en œuvre du Plan national des jeunes touchant plusieurs secteurs ministériels, lequel fera l’objet d’un rapport annuel qui sera soumis au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».

Lors de cette rencontre de coordination, les deux parties ont convenu de signer, dans les jours à venir, un accord-cadre entre le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques et le Conseil supérieur de la jeunesse, prévoyant la création des commissions locales de prise en charge des préoccupations des jeunes.

Cet accord-cadre a, également, pour objectif d’intensifier la coordination et de renforcer la coopération entre les deux parties, afin d’assurer un meilleur accompagnement des jeunes, notamment en termes de formation et d’investissement, et de fournir l’orientation et le soutien nécessaires à la réussite de leurs projets liés à la pêche et à l’aquaculture.

Pour rappel, le Salon international de la pêche et de l’aquaculture (SIPA), organisé par la Chambre algérienne de pêche et d’aquaculture (CAPA) du 8 au 11 novembre 2024 au Centre des conférences « Mohamed Ben Ahmed » (Oran), a dédié un espace d’exposition au Conseil supérieure de la jeunesse.

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