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AGRICULTURE: La nécessité d’élargir l’utilisation des systèmes d’irrigation économiseurs d’eau soulignée

Elargir l’utilisation des systèmes d’irrigation économiseurs d’eau est une « nécessité » pour la réalisation des objectifs de développement agricole, notamment dans le Sud du pays, ont convenu lundi à Alger plusieurs experts et responsables du secteur. Lors d’un panel dédié à l’irrigation et à l’énergie organisé dans le cadre du Forum sur l’investissement agricole et agroalimentaire, plusieurs intervenants ont souligné l’intérêt du développement des systèmes d’irrigation économiseurs d’eau en vue de parvenir à l’objectif de l’irrigation d’appoint pour 500.000 hectares de terres consacrées à la céréaliculture au Nord du pays et l’irrigation complète au Sud du pays à l’horizon 2024. Interrogé sur la capacité d’installation de l’irrigation d’appoint au niveau des superficies visées, le directeur du développement agricole et rural dans les zones arides et semi-arides au ministère, Salah Chouaki, a assuré que cet objectif avait été fixé car « réalisable ». Dans ce cadre, l’entreprise publique Anabib oeuvre pour la fabrication de systèmes d’irrigation « plus efficaces », a-t-il assuré.

« Il y a une évolution dans le domaine de l’économie de l’eau et avec les investisseurs, nous pouvons développer plus amplement ces systèmes », estime-t-il. Pour sa part, le représentant de l’Institut national des sols, de l’irrigation et du drainage (INSID), Djamel Zareb, a souligné la pertinence de développer l’utilisation des systèmes d’irrigation économiseurs d’eau, « leviers de développement » de l’hydraulique dans le secteur agricole. « Grace aux nombreux programmes des secteurs agricole et des ressources en eau, nous sommes à presque 50 % de systèmes économiseurs d’eau au niveau national », a-t-il fait savoir, soulignant l’importance pour les systèmes d’irrigation d’être aussi adaptés au sol, au type d’eau et au type de culture. De plus, M. Zareb a appelé les opérateurs agricoles à opter pour des systèmes d’irrigation de qualité répondant aux normes afin d’éviter l’importation de systèmes défectueux. Par ailleurs, d’autres participants à ce panel ont plaidé pour l’utilisation des eaux non conventionnelles notamment les eaux usées traitées pour faire face au manque de ressources hydriques. Concernant le volet de l’énergie dans le secteur agricole, les participants au panel ont évoqué différentes possibilités de développer l’énergie solaire, notamment dans le Sud du pays. L’énergie solaire, ont-ils estimé, doit permettre de développer durablement l’agriculture saharienne, notamment via les systèmes offgrid (hors réseau) pour remplacer les groupes électrogènes, jugés énergivores.

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