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Agriculture: Création d’une entreprise publique de développement des cultures agricoles stratégiques

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa a annoncé, jeudi à Alger, la restructuration du Groupe de valorisation des produits agricoles (GVAPRO) en Entreprise publique économique par actions pour développer les cultures agricoles stratégiques.

Intervenant devant la Commission de l’agriculture et du développement rural du Conseil de la nation sur « le cadre juridique des fermes pilotes et des coopératives agricoles et leur rôle dans la nouvelle orientation agricole », en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Cherfa a précisé que « cette démarche vient conformément aux nouvelles orientations du secteur agricole et en exécution des instructions de Monsieur le président de la République, lors de la réunion du Conseil des ministres du 18 février 2024 ».

Cette nouvelle entreprise est chargée du développement des cultures stratégiques, notamment les légumineuses, les graines oléagineuses dont le tournesol, et les arbres résistants tels que l’arganier et le pistachier, en sus de la multiplication des semences, a fait savoir le ministre.

Au total, 174 unités de production agricole, d’une superficie globale de plus de 114.000 hectares de terres cultivables, ont été rattachées à l’entreprise, avec la création de quatre sociétés en charge de quatre filières.

L’EPE-SPA SODELSEC sera responsable de la filière des légumineuses, qui s’est vue attribuer une superficie de plus de 38.500 hectares pour la culture de légumineuses telles que les lentilles et les pois chiches, tandis que l’EPE-SPA SODEOL sera chargée de la filière des graines oléagineuses, à laquelle il est attribuée une superficie de plus de 33.300 hectares pour la culture de plantes oléifères, y compris la production de graines de tournesol.

La branche des arbres résistants sera prise en charge par l’entreprise « EPE-SPA SODEAR », qui a dédié une superficie de 2.925 hectares à la plantation d’arganiers et 1.400 hectares aux pistachiers, tout en confiant à la société « EPE-SPA SODESEM » la branche d’intensification des semences sur une superficie de 21.000 hectares.

Dans ce contexte, un plan d’action qui s’étend sur trois ans a été mis en place pour la réalisation des objectifs tracés en vue de développer les cultures stratégiques au niveau des unités de production agricole, selon M. Cherfa qui a indiqué que le secteur « est en passe d’élaborer un plan d’investissement comprenant la mobilisation des ressources hydriques, l’acquisition de matériel agricole, d’intrants, et de plants d’arbres résistants, afin de concrétiser la nouvelle vision en matière d’agriculture ».

« A travers cette nouvelle vision, le secteur tend à reconsidérer les potentialités agricoles que recèle l’Algérie, en s’appuyant sur le plan des cultures stratégiques et la création d’unités de production agricole », a rappelé le ministre.

 

Les unités de production agricole remplacent les fermes pilotes

 

M. Cherfa a, en outre, souligné que son département ministériel a restructuré les fermes pilotes pour les transformer en unités de production agricole appartenant à l’Etat et spécialisées dans la production et le développement des filières stratégiques, à l’instar des légumineuses, de l’intensification des semences, des graines oléagineuses et des arbres résistants, notant qu’il s’agissait d’une mise en œuvre des décisions de la 183e session du Conseil des participations de l’Etat (CPE), tenue le 6 mars 2024.

Le ministre a affirmé que l’approche de création des unités de production agricole constituait « un cadre idoine » à la mise en œuvre de la nouvelle stratégie, et ce, à travers une définition précise de leurs spécialités, notamment dans les filières agricoles stratégiques.

En outre, cette approche assure « le maintien des activités agricoles dans ces espaces, et garantit la préservation de leur vocation agricole pour laquelle ils ont été créés en premier lieu, contribuant ainsi au développement de la production national, à la réduction de la facture d’importation et au renforcement de la sécurité alimentaire », selon le ministre.

A noter que les coopératives agricoles ont été créées en 1967, dans le but de faciliter les opérations de production, les opérations de transformation, d’achat et de vente, et pour la réduction des coûts, ainsi que pour la vente de certains produits et certaines prestations, au profit de leurs membres, notamment pour assurer les missions des entrepreneurs ou des intermédiaires, grâce à la conjugaison des efforts des membres.

Le ministère de l’Agriculture recense 861 coopératives agricoles au niveau national, dont 148 spécialisées dans la filière de production animale, 55 dans la production végétale, notamment des céréales, et 658 coopératives classées dans les autres filières et activités agricoles et rurales, notamment de la femme rurale, des foggaras et de l’irrigation.

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