AGRICULTURE: Actualisation du statut particulier des ingénieurs et techniciens agronomes
Le secteur de l’Agriculture et du développement rural a entamé, dimanche à Alger, des concertations approfondies pour actualiser le cadre législatif et juridique relatif au corps des ingénieurs et techniciens agronomes. A cet effet, une réunion a été tenue sous la présidence du ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelhamid Hemdani , en présence du syndicat national des travailleurs du ministère de l’agriculture, des directions des services agricoles, des instituts nationaux et de l’union nationale des agronomes (UNA). Lors de cette réunion, M. Hemdani a souligné l’impératif d’élargir l’actualisation du statut particulier aux ingénieurs agronomes, étant une catégorie active dans le circuit de la production agricole, et de par la place importante qu’occupe le secteur dans le développement économique. Le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’assurer les conditions appropriées à l’ingénieur agricole pour développer sa profession, le statut actuel de l’agronome qui s’inscrit dans le cadre du décret exécutif N 08-286 daté du 17 septembre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’administration chargée de l’agriculture étant limité. Une actualisation approfondie et élargie de ce statut particulier s’impose pour l’adapter aux développements enregistrés dans le domaine agricole, aux plans national et international, a souligné le ministre. « Il faut élargir la vision concernant les statuts particuliers qui représentent tout un parcours professionnel des ressources humaines relevant de ce secteur qui constitue un facteur important pour la relance économique », a-t-il ajouté. Le secteur agricole, qui participe à hauteur de 12% dans le PIB avec une production de plus de 25 milliards de dollars annuellement, assure 2 millions de postes d’emplois, a fait savoir M. Hemdani. Des ingénieurs agronomes qui travaillent sur le terrain dans des conditions particulières à travers les wilayas du pays et veillent à renforcer la production agricole attendent depuis des années l’amélioration de leur situation professionnelle, a-t-il ajouté. Dans ce cadre, il a mis l’accent sur l’importance de la ressource humaine dans le secteur, et l’impératif d’accorder une importance à l’égalité de leur rôle dans la chaine de production, en procédant à une révision entière du statut de cette catégorie. Il a appelé, à l’occasion, à la création d’ateliers de travail et au recours à l’avis des experts et des spécialistes du domaine juridique, dans le but de concrétiser davantage d’acquis pour cette catégorie et enrichir ce statut. M.Hemdani a également appelé à la création d’un ordre national des ingénieurs-agronomes, qui constituera un espace, à même de développer la profession et organiser les rangs des ingénieurs. De son côté, le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du ministère de l’Agriculture, Mohamed Réda Benteraa, a fait savoir que ce syndicat est disposé à parachever la série d’ateliers destinés au débat autour du statut des ingénieurs-agronomes, entamée depuis 2014. Selon lui, le secteur compte des compétences distinguées en mesure de préparer la dernière mouture du statut escompté, mais, a-t-il ajouté, leurs efforts se heurtaient , lors des années précédentes, à la bureaucratie et aux conflits internes entre les services administratifs. Pour l’intervenant, le secteur œuvre, de concert avec le Syndicat national des ingénieurs-agronomes et les cadres du secteur, à faire une dernière lecture du statut avant son envoi à la Fonction publique et au Gouvernement. Pour sa part, le Président de l’Union nationale des ingénieurs agronomes, M. Mounib Oubiri a évoqué la question des délais qui doivent être, selon lui, définitifs et fixes, à l’effet d’enrichir le statut par les concernés et de faire prévaloir l’intérêt suprême du secteur. Pour le Président de l’Union, le secteur est sur la bonne voie à la faveur de la feuille de route tracée et se doit de préserver les acquis réalisés et de remédier aux lacunes ». Dans le même contexte, il a évoqué la nécessité de soutenir le projet de création de l’ordre des ingénieurs agronomes attendu et qui regroupera les ingénieurs des deux secteurs public et privé.