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Bendjama dénonce un texte qui ne répond pas aux aspirations légitimes du peuple sahraoui

Bendjama dénonce un texte qui ne répond pas aux aspirations légitimes du peuple sahraoui à l’autodétermination.En refusant de cautionner une résolution qu’elle juge contraire à l’esprit même de la décolonisation, l’Algérie, par la voix d’Amar Bendjama, son ambassadeur auprès des Nations unies, a une nouvelle fois réaffirmé sa fidélité à ses principes et aux peuples opprimés. Par cette réaction, le diplomate algérien rappelle avec fermeté que la question du Sahara occidental ne saurait être diluée dans des formulations ambiguës.Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a affirmé, vendredi, que l’Algérie n’avait pas voté le projet de résolution relatif au renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), car il ne répond pas aux aspirations légitimes du peuple sahraoui. Il a expliqué que le projet de résolution, proposé par les États-Unis pour un vote au Conseil de sécurité, «ne répond pas aux aspirations et aux espoirs du peuple du Sahara occidental, représenté par le Front Polisario, un peuple qui lutte depuis plus de cinquante ans pour obtenir, et lui seul, le droit à l’autodétermination».

Un droit inaliénable du peuple sahraoui

«Mon pays n’a pas participé au vote sur ce projet de résolution (…) afin d’exprimer, en toute responsabilité, son désaveu d’un texte qui ne reflète ni fidèlement ni adéquatement la doctrine internationale de la décolonisation», a poursuivi le diplomate algérien.Il a également souligné que «l’application de cette doctrine a permis à de nombreuses nations d’être représentées parmi nous aujourd’hui au sein des Nations unies. Est-il nécessaire de rappeler cette vérité qui va de soi ? La décision finale concernant l’avenir des peuples vivant encore sous le joug du colonialisme leur appartient». Pour illustrer son propos, le diplomate a cité le 28e président des États-Unis, Woodrow Wilson, qui affirmait que «les aspirations nationales des peuples doivent être respectées», soulignant ainsi le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.

L’Algérie a participé dans un esprit constructif aux négociations

«En tant que pays voisin des deux parties au conflit du Sahara occidental, l’Algérie a participé de bonne foi et dans un esprit constructif aux négociations sur le texte qui nous a été présenté», a-t-il noté. Bendjama a expliqué que des améliorations avaient été apportées au texte initial, la résolution rappelant désormais «les paramètres essentiels d’une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental», consacrant «le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination» et «appelant le Royaume du Maroc et le Front Polisario à engager des négociations constructives, de bonne foi et sans conditions préalables, sous l’égide des Nations unies».Cependant, le représentant de l’Algérie a estimé que le texte était «encore insuffisant», expliquant que «le cadre restreint des négociations proposées, qui privilégie une option au détriment des autres, entrave la créativité et la flexibilité nécessaires pour parvenir à un accord conforme à la doctrine des Nations unies sur la décolonisation».

Le texte crée un déséquilibre entre les deux parties au conflit

Il a également souligné que «le texte crée un déséquilibre entre les deux parties au conflit en se concentrant uniquement sur les ambitions territoriales de l’une, tout en ignorant les aspirations de l’autre, à savoir le peuple sahraoui, qui lutte pour sa liberté». «La preuve en est que le texte ignore les propositions récemment soumises par le Front Polisario au secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité», a fait remarquer le diplomate, soulignant que le Front Polisario «est partie prenante au conflit et que son avis doit être entendu et pris en compte». Il a également noté que le texte de la résolution «soulève (…) de sérieuses et légitimes questions quant au fondement juridique de ce cadre proposé pour les négociations en vue d’un règlement du conflit au Sahara occidental».«Imaginez que ce cadre soit adopté à nouveau dans d’autres zones de conflit en Europe, en Amérique, en Asie et en Afrique», a demandé Bendjama, avertissant que «cela entraînerait une grave érosion de l’un des piliers fondamentaux du système international». Selon lui, «il est indéniable qu’un effort final, nécessaire et décisif aurait dû être déployé, avec davantage de souplesse, de créativité et de diplomatie, afin de parvenir à une conclusion positive des négociations sur cette résolution».

Attachement au principe du règlement pacifique des différends

«Je regrette que, malgré tous ses efforts, le rédacteur n’ait pu surmonter les résistances – et vous savez tous de quelles résistances il s’agit – pour intégrer les amendements nécessaires et rendre le texte acceptable par tous», a déploré le diplomate regrettant aussi que «l’initiative du président Trump visant à instaurer la paix et la désescalade dans notre région, une initiative qui avait suscité intérêt et espoir, n’ait pu démarrer véritablement avec le soutien effectif de toutes les parties concernées». Il a souligné que «cette résolution ne crée ni l’élan ni les conditions nécessaires à son succès – une situation gagnant-gagnant où il n’y aurait ni vainqueurs ni vaincus».Bendjama a insisté sur le fait qu’«une solution juste et durable ne peut être atteinte qu’en respectant le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination, seul gage d’une paix véritable et d’une stabilité durable dans notre région». Il a conclu, son intervention, en affirmant que l’Algérie demeure «attachée au principe du règlement pacifique des différends» et «attachée aux buts et principes de la Charte des Nations unies».

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