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TABAGISME CHEZ L’ENFANT : L’environnement familial a une part de responsabilité (Spécialiste)

L’environnement familial a une part de responsabilité dans le tabagisme chez l’enfant, a soutenu mardi le professeur en épidémiologie au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, Arezki Tebbiche, à l’occasion d’une rencontre sous le thème « protéger les enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac », appelant à sensibiliser les parents aux dangers de la cigarette. »Les parents ont une part de responsabilité dans l’initiation de leurs enfants au tabagisme. La présence permanente du tabac dans le milieu familial éveille le sentiment de curiosité et l’envie d’imitation chez l’enfant qui n’est pas assez outillé pour résister à la tentation de faire comme son père, sa mère, ou autres membres de la famille », a expliqué le spécialiste lors de la rencontre organisée à l’occasion de la journée mondiale sans tabac (31 mai).Les enfants, a-t-il ajouté, « imitent leurs parents en premier lieu avant même de connaître l’environnement extérieur, d’où l’intérêt de sensibiliser les parents plus que les enfants sur le risque et les conséquences de la transmission du tabagisme à leur progéniture ».L’épidémiologue a souligné qu’à partir de l’âge de huit (8) ans, « l’enfant peut succomber facilement à la tentation du tabagisme et la tranche d’âge la plus délicate demeure l’adolescence. La tentation commence à diminuer à partir de l’âge de 25/30 ans, car la personne commence à prendre conscience des dangers du tabagisme ».Parmi les dangers et conséquences d’une addiction de l’enfant au tabagisme, il a cité en premier « la déformation de la croissance », puis « les allergies, les infections et autres pathologies cancéreuses ».L’autre environnement qui favorise le tabagisme chez l’enfant est le contact avec notamment ses camarades qui fument, ce qui peut être, selon le Pr Tebbiche, « un terrain d’addiction », plaidant, à ce sujet, de mettre tous les moyens pour un environnement sans tabac, en préconisant, notamment, le durcissement de la réglementation.Il a estimé que « la prévention seule ne peut faire face au phénomène », c’est pourquoi « il est utile et même nécessaire d’user de la coercition » pour circonscrire le phénomène du tabagisme chez l’enfant ». »Au-delà de la sensibilisation, la sanction s’impose. Il faut mettre en place une réglementation coercitive et veiller à son application », a conclu le Pr Tebbiche.

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