26e Sila : hommage à Nelson Mandela, figure de la lutte antiapartheid
Des écrivains et des universitaires africains, réunis mercredi à Alger, ont rendu un hommage à Nelson Mandela, le défunt dirigeant sud-africain qui avait consacré sa vie à la lutte contre le régime raciste de l’apartheid.
S’exprimant lors d’une rencontre en hommage à l’ancien président de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela (1918-2013), l’occasion du 10e anniversaire de sa disparition, des écrivains et universitaires de plusieurs nationalités africaines, ont évoqué le parcours exceptionnel de ce « grand militant » voué à la justice, la liberté et la réconciliation.
El Hadj Songdé Diouf, professeur en philosophe sénégalais, a souligné que Nelson Mandela est « un leader qui a incarné, à travers son combat pour les causes justes des peuples de l’Afrique », les valeurs universelles humaines notamment la « réconciliation et le vivre-ensemble ».
Rappelant son engagement pour les droits des « subalternes » et les luttes des peuples africains pour la liberté, l’universitaire a relevé que « Madiba », le surnom qui a été donné à Mandela, a choisi de faire de l’Algérie sa première destination » après sa libération, à l’issue de 27 ans d’emprisonnement.
« L’Algérie a été le point de ralliement de toutes les luttes de libération en Afrique », a expliqué l’universitaire, estimant que Mandela était inspiré par la Guerre de libération nationale.
Abondant dans ce sens, l’universitaire algérien, Benaouda Lebdai, a estimé que le combat des Algériens pour l’indépendance, avait beaucoup inspiré Nelson Mandela, qui, a-t-il rappelé, a choisi l’Algérie pour faire son « premier déplacement à l’international » en tant que président de l’Afrique du Sud.
Après avoir passé en revue ses visions et son parcours militant dans l’ANC (Congrès national africain) et ses luttes contre les violences suprématistes dans son pays, le spécialiste de la littérature africaine coloniale et postcoloniale, a relevé que Mandela avait un « sens aigu » du respect de l’autre.
De son côté, l’anthropologue mexicaine, Veronica Gonzalez Laporte, a noté que le combat de Nelson Mandela pour la réconciliation entre les races (Noirs et Blancs) et la démocratie, a fait de lui une figure mondiale de la lutte contre le racisme et le dirigeant le plus populaire du XXe siècle.
Le romancier et éditeur camerounais, Victor Bouadjio, est revenu, quant à lui, sur le parcours « militant » de Nelson Mandela qui, a-t-il rappelé, s’était engagé depuis son jeune âge pour la défense des droits des opprimés.
Intervenant à cette rencontre, l’attaché culturel à l’ambassade de l’Afrique du Sud en Algérie, Legodi Koporo Bernard, a rappelé le combat de la figure de lutte antiapartheid, soulignant que Mandela était un « inspirateur » des combattants à travers le monde pour se libérer de l’emprise du colonialisme et de l’oppression. Il a également indiqué que l’Algérie est l’un des pays qui ont soutenu Nelson Mandela dans son combat contre le régime raciste de l’apartheid en Afrique du Sud.
Sous le slogan « L’Afrique écrit l’avenir », le 26e Sila est ouvert au public tous les jours jusqu’au 4 novembre, de10h00 à 22h00 au Palais des expositions à Alger.