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MOHAMED LAMINI : « Le secteur agricole revêt une importance capitale et stratégique pour les hautes autorités du pays »

Deux mesures phares ont été prises récemment au profit du monde agricole et agréablement accueillies par les agriculteurs notamment. L’annonce est confirmée, lundi, sur les ondes de la Radio Algérienne par l’Inspecteur général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Lamini.  L’Invité de la Rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, explique qu’« il s’agit de l’exonération directe des importateurs des intrants agricoles inscrits sur la plateforme de l’Agence algérienne de l’Exportation (ALGEX) » et celle autorisant « l’importation du matériel agricole rénové non produit en Algérie. » Dans le détail, le responsable relève un soulagement général au sein de la corporation agraire du fait que les agriculteurs devaient, habituellement, fournir un document exigé dans le dossier d’accès au crédit. Une mesure qui causait, regrette-t-il, un immense retard par rapport au cycle biologique naturel des plantations. « La suppression de ce document a été prise en réponse au souci exprimé par la base. », affirme l’intervenant. En argumentaire, l’invité explique en citant l’exemple des agriculteurs maraichers au besoin, en temps voulu, de semences de la tomate, de courgette et de poivron que la saison n’attend pas le complément du dossier par ledit document et satisfaction de cette exigence qui fait souvent rater à ces agriculteurs la saison. Aujourd’hui, avise-t-il, la balle est dans le camp des importateurs qui doivent réagir en temps réel avec leurs banques pour procéder à satisfaire directement les demandes exprimées en la matière dans le cadre d’une liste établie. Et d’informer que « cette liste comprend tous les intrants des filières animales et végétales, les produits phytosanitaires, les semences, les engrais, le matériel d’irrigation, le matériel de santé animale et végétale. » Pour revenir à la deuxième mesure, qui n’est pas des moindres, l’orateur montre que celle-ci « rentre dans le cadre du processus et de l’intérêt accordé par les hautes autorités de l’Etat au développement des filières de céréalicultures et légumineuse et le développement des cultures stratégiques. » Il s’agit, explique-t-il, d’une mesure qui consiste en l’autorisation d’importation du matériel agricole rénové non produit en Algérie, à l’idée de promouvoir des espaces agricoles au sud du pays, à l’instar de tracteurs de plus de 200 chevaux, de semoirs mono-grain et du matériel spécifique aux grandes cultures telles des moissonneuses-batteuses adaptées aux grandes cultures.   « D’autant que la saison de moisson battage s’annonce prometteuse à plus d’un titre. », a-t-il tenu à rappeler, estimant qu’«on peut, d’ores et déjà, avoir une approche comparative par rapport aux années précédentes et une autre approche par rapport à certains pays du voisinage qui ont pratiquement les mêmes spécificités ». Car, rappelle-t-il, le secteur agricole revêt désormais une importance capitale et stratégique de la part de l’ensemble des hautes autorités du pays. « Il s’agit d’un secteur horizontal par excellence, d’où cette importance qui trouve son ancrage au niveau du plan d’action du gouvernement qui est le document référence du secteur. » Lequel plan, enjoint l’invité de la Radio, considère le secteur de l’agriculture stratégique et prioritaire en charge de la sécurité alimentaire du pays. Et de souligner que « nous évoluons dans un contexte international assez particulier sur le plan géostratégique et donc la sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue pour l’ensemble du gouvernement. » Pour ce, « une nouvelle feuille de route vise le développement de l’ensemble des filières agricoles et de l’agroalimentaire et agroindustriel. », fait-il savoir. Cette vision nouvelle est, d’après M. Lamini,  consacrée par un ambitieux programme de développement qui touche aux céréales, des légumes secs, les oléagineux, la betterave sucrée et autres cultures stratégiques. Le but recherché est de diminuer l’importation et aborder sereinement, pourquoi pas, un programme d’exportation à court et à moyen terme, conclut le responsable en charge du cabinet du ministre de l’Agriculture et du développement rural.

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