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Un prisonnier politique sahraoui en grève de la faim pour dénoncer les abus de l’occupant marocain

Le prisonnier politique sahraoui du groupe Gdeim Izik, Hassan Mohamed Radi Dah, en détention arbitraire depuis 2010, a entamé, samedi, une grève de la faim pour protester contre le traitement discriminatoire et raciste infligé par les autorités pénitentiaires de l’occupation marocaine, à son encontre, rapporte l’Agence de presse sahraouie SPS.

« Cette action de protestation intervient à la suite du refus des autorités pénitentiaires marocaines de se conformer aux revendications légitimes formulées par le militant des droits de l’Homme sahraoui, qui purge une peine injuste de 25 ans de prison », selon des sources locales sahraouies des droits de l’Homme, citées par SPS.

Selon les mêmes sources, la sœur de Radi Dah a affirmé que l’administration de la prison centrale de Kénitra (nord-est) lui a confisqué du matériel nécessaire à des travaux universitaires.

Depuis la violation par l’armée d’occupation de l’accord de cessez-le-feu et la reprise, suite à cela, de la lutte armée au Sahara occidental, le 13 novembre 2020, le Maroc a déclenché une campagne effrénée de répression, de persécution et de harcèlement contre les militants sahraouis des droits de l’Homme et leurs familles, rappelle SPS.

L’agence évoque également les conditions de détention extrêmement difficiles dans lesquelles vivent les prisonniers civils sahraouis dans les geôles marocaines, citant le cas d’Abdel Mawla Mohamed Hafed, dont l’état de santé s’est nettement détérioré.

D’après la même source, le prisonnier sahraoui subit des pressions et un harcèlement à l’intérieur de la prison depuis deux mois.

Dans ce sens, la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis a signalé que Mohamed Hafed se trouve à l’intérieur d’une cellule surpeuplée, malgré les problèmes de santé qu’il présente.

S’ajoutent à cela, la négligence médicale, une mauvaise alimentation, ainsi que la pression et la discrimination raciale. Comme si cela ne suffisait pas, le prisonnier sahraoui n’est autorisé à communiquer par téléphone avec sa famille qu’une fois par semaine, sous le strict contrôle des gardiens.

Le Maroc continue de restreindre les activités des organisations sahraouies de défense des droits humains dans les territoires occupés et de disperser les manifestations pacifiques appelant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.

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