Tourisme: l’hébergement chez l’habitant, une formule favorite pour des vacances à Bou Saâda
La ville de Bou Saâda, au sud de la wilaya de M’sila, connaît, durant les vacances, un important afflux de touristes de l’intérieur et de l’extérieur du pays ayant opté pour une formule de logement de plus en plus populaire, celle, en l’occurrence, de l’hébergement chez l’habitant.
Cette formule qui consiste à mettre à la disposition d’une personne ou d’un groupe de personnes une habitation avec prestations, contre paiement, semble, en effet, prisée par les touristes souhaitant passer des vacances dans la « cité du bonheur » à des prix compétitifs, tout en profitant du confort d’une habitation aménagée, ainsi que de visites de divertissement et de découverte des monuments et historiques qui abondent dans la wilaya de M’sila, en général, et dans la commune de Bou Saâda, en particulier.
Ahmed Belamri figure parmi ceux qui ont expérimenté avec succès ce type d’investissement qui semble exercer beaucoup d’attrait auprès des résidents de la ville de Bou Saâda, en particulier dans les rangs des jeunes.
M Belamri a, en effet, transformé sa demeure, située dans le vieux quartier de Safsaf, au centre-ville, en lieu privilégié pour recevoir des touristes.
« C’est surtout ma passion pour le tourisme qui m’a incité à investir dans le domaine », affirme-t-il, ajoutant que la formule de l’hébergement chez l’habitant lui a offert l’occasion de créer des postes de travail en employant un personnel spécialement chargé de gérer son projet.
Pour M. Belamri, « il n’est pas étonnant que de tels projets se soient développés car ils ne se limitent plus à fournir le gîte, mais s’étendent à la fourniture de repas traditionnels très appréciés dans notre région, tels que le « Zviti » (plat se mangeant chaud, préparé à base de galette, de piments, d’ail, de tomates, parfumées à la coriandre fraîche et d’huile d’olive, le tout broyé dans un récipient traditionnel en bois appelé Mahras), la « Chakhchoukha », ou encore le « Aïch », ainsi qu’à des visites destinées à faire connaître les zones touristiques de Bou Saâda et à les promouvoir.
Dans le même contexte, le chef de la daïra de Bou Saâda, Karim Amedjkouh, a indiqué à l’APS que cette formule a « permis de couvrir une partie des besoins du parc hôtelier de la ville, connue pour son activité touristique », et « contribué à créer des emplois directs et indirects, notamment pendant les périodes de vacances ».
Le même responsable a souligné que les autorités locales « s’efforcent d’exploiter cette formule d’hébergement chez l’habitant, de manière à promouvoir davantage le tourisme dans la région, et à suivre le rythme observé ces dernières années en matière de développement de ce secteur ».
Quatre autorisations délivrées pour l’exploitation de cette formule, plusieurs autres à l’étude
La direction du Tourisme et de l’artisanat de la wilaya de M’sila œuvre à l’organisation de cette activité, selon le directeur local du secteur, Ryad Kacimi, qui a indiqué que ses services ont récemment délivré, à Bou Saâda ville, quatre (4) autorisations officielles d’exploitation au profit d’autant de demeures répondant aux conditions requises pour cette formule.
Quatre autres demandes sont en cours d’étude par la commission de wilaya chargée du suivi de l’opération, a ajouté le même responsable, précisant que les membres de cette commission inspecteront le lieu désigné pour l’exercice de l’activité touristique, et vérifieront, préalablement à la délivrance d’un agrément, si toutes les conditions spécifiées dans la circulaire interministérielle (ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et ministère du Tourisme et de l’Artisanat), à l’exemple de l’obligation pour le requérant de posséder un titre de propriété et de la mise à disposition des visiteurs de tous les équipements nécessaires à leur séjour.
- Kacimi a également assuré que ses services « s’emploient à fournir toutes les facilités nécessaires aux personnes souhaitant investir dans cette formule, compte tenu de son importance en termes de services fournis aux touristes et de promotion des atouts touristiques de la région de Bou Saâda ».
Lyès, un père de famille venu d’Alger, approché par l’APS, estime que les sommes à payer pour bénéficier de cette formule sont « appropriées et attractifs » au regard des services rendus en échange, surtout dans une si belle région aux paysages si pittoresques et si dépaysants ».
Smaïl, un jeune expatrié, déclare, pour sa part, que la diversité des programmes touristiques accompagnant cette formule « permet de profiter pleinement de la beauté de la région », avant de souligner que le tourisme intérieur est « devenu attrayant pour la communauté algérienne vivant à l’étranger, surtout en fin d’année ».