Économie

TAMANRASSET: 1800 t de viandes rouges acheminées vers le Nord du pays en 2021 et 2022

Les quantités de viandes rouges destinées à approvisionner les marchés des wilayas dans le Nord du pays à partir de Tamanrasset ont atteint les 1.800 tonnes entre 2021 et 2022, apprend-on auprès de la Direction locale des services agricoles.  »Depuis le début de l’opération en mai 2021, pas moins de 1.800 tonnes de viandes rouges ont été acheminées de Tamanrasset vers 12 wilayas dans le Nord », indique le directeur du secteur, Salim Benzaoui, signalant que  »l’opération s’est déroulée sous la supervision des services vétérinaires pour garantir le contrôle du bétail en provenance des pays limitrophes dans le cadre du troc ». Il s’agit d’une opération de contrôle sanitaire des animaux destinés à l’abattage dans les zones frontalières prise en charge par des vétérinaires pour s’assurer que le cheptel est sain jusqu’à l’abattage et la délivrance de certificats sanitaires au profit des transporteurs de viande, tout en respectant les règles et les conditions d’hygiène et de transport de viandes, a-t-il expliqué. La viande rouge, souligne-t-il, est commercialisée à des prix « raisonnables » tenant compte du pouvoir d’achat des citoyens. A titre d’exemple, le prix de la viande bovine ne dépasse pas les 1.100 DA le kilo, a-t-il indiqué. L’importation du bétail en provenance des pays voisins a contribué, selon Benzaoui, à la résorption du chômage, à travers la création de postes d’emploi directs au profit de la main d’œuvre locale dans les abattoirs, en sus de la fourniture de la matière première (cuir) destinée à répondre aux besoins des artisans de la région. La DSA compte 31 transporteurs publics de viandes vers les wilayas dans le Nord et dénombre 10 commerçants de troc concernés par l’importation de bétail sur les 84 commençants de troc recensés par les services de la Direction du commerce de cette wilaya dans l’extrême Sud du pays.

Une annexe de l’Institut national de médecine vétérinaire en perspective

La wilaya de Tamanrasset s’est dotée de deux abattoirs modernes qui garantissent l’accompagnement des opérations de transport des viandes et assurent toutes les opérations liées au contrôle vétérinaire, en attendant la mise en service d’un nouvel abattoir devant contribuer au renforcement de l’abattage du bétail, tout en respectant les principes d’hygiène sanitaire, estiment des cadres locaux du secteur de l’agriculture. Elle recense actuellement dix (10) vétérinaires chargés du contrôle des viandes et l’état de santé des troupeaux ovins et bovins importés, avant l’abattage, explique-t-on, en attendant le renforcement de l’effectif des vétérinaires en prévision de la mise en service d’un laboratoire affilié à l’Institut national de la médecine vétérinaire (INMV) qui s’occupera, une fois opérationnel, des analyses nécessaires qui sont effectuées actuellement à Alger. Cette future installation est appelée à jouer un rôle décisif dans l’opération d’acheminement de la viande rouge de Tamanrasset vers d’autres wilayas du pays, opération qui intervient en application des directives des hautes autorités du pays et des recommandations du séminaire sur « la promotion du troc et l’appui des exportations agricoles vers les pays du Sahel », qu’a abrité l’université de Tamanrasset en mars 2021. Parmi les recommandations de cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de représentants de plusieurs secteurs, institutions et organismes concernés, la nécessité d’accorder une plus grande importance à l’amélioration des échanges commerciaux de produits agricoles avec les pays voisins, notamment à travers le développement du commerce de troc qui permet aux opérateurs économiques nationaux d’importer du bétail, conformément à la réglementation en vigueur et ce, afin de répondre au besoin du marché national en la matière. Des élus locaux ont, par ailleurs, mis l’accent sur l’impératif de faire face à la hausse des prix des viandes au niveau local, notamment après l’octroi des avantages aux commerçants de troc leur permettant l’importation du bétail destiné à la consommation locale, notant que la hausse des prix localement est due au fait que la plus grande quantité de viandes est destinée à d’autres wilayas où la demande est en hausse. Dans ce sillage, Hassan Karbadou, membre de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) d’In-Guezzam, a appelé les autorités compétentes à intervenir pour assurer la stabilité des prix des viandes dans le marché local et de mettre à la disposition des éleveurs l’ensemble des moyens nécessaires leur permettant d’approvisionner le marché local.

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