Sous prétexte de la guerre contre Ghaza, l’occupant sioniste accélère son plan de colonisation et de judaïsation en Cisjordanie et à Al-Qods
Sous prétexte de la guerre contre Ghaza ayant capté l’attention du monde entier et suscité une vive émotion au sein de la communauté internationale, l’occupant sioniste continue de déployer sa machine militaire pour poursuivre son plan diabolique de colonisation en Cisjordanie et à Al-Qods occupés, se servant de ses colons extrémistes et du terrorisme comme outil pour s’emparer des terres des Palestiniens et les chasser de leurs maisons en violation flagrante des lois et résolutions de la légalité internationale.
Parallèlement à la guerre de génocide en cours menée par l’occupant sioniste contre la bande de Ghaza, la Cisjordanie subit une escalade, suite au lancement de la plus grande opération militaire depuis deux décennies. Dans ce contexte, des actes d’épuration ethnique, d’assassinats et de déplacement forcé de populations sont commis sous prétexte de la destruction de l’infrastructure de la résistance.
Les développements récents en Cisjordanie occupée, y compris El-Qods, dévoilent les plans d’annexion d’une partie de la région par l’occupant. Des rapports avertissent que la situation se dirige vers davantage d’escalade, de colonies de peuplement, de domination des colons et d’annexion.
Les politiques de l’entité sioniste en Cisjordanie et à El-Qods occupés, notamment la colonisation de peuplement accompagnée d’une exacerbation des violences des colons commises contre les Palestiniens, menacent les moyens d’instaurer la sécurité et compromettent toutes les chances d’une paix juste et durable.
La cadence actuelle d’implantation des colonies de peuplement dans les terres palestiniennes depuis le 7 octobre soulève la question suivante : Que reste-t-il de la « solution à deux Etats », alors que 42 % des terres de Cisjordanie sont désormais occupées.
Dans un entretien à l’APS, Khalil Tafakji, expert en question de territoires et de colonies à El-Qods, a souligné que « les activités de colonisation se poursuivent en Cisjordanie et à El-Qods. Le plan sioniste est clair : il est question actuellement de vider la région de la Vallée du Jourdain de sa population palestinienne dans le cadre d’une purification ethnique, en application du plan « Allon » élaboré en 1967″.
Dans cette optique, M. Tafakji a mis en garde contre la cadence accélérée d’implantation des colonies de peuplement en Cisjordanie et à El Qods occupés pour imposer la politique du fait accompli, ajoutant que l’entité sioniste a pratiquement achevé la mise en œuvre du « plan du Grand Jérusalem », après avoir établi autour des quartiers palestiniens à Al Qods-Est de centaines de colonies en vue de faire échec à tout scénario futur pour l’établissement de l’Etat palestinien.
Il a relevé, dans ce cadre, que la confiscation des terres et l’établissement des colonies vont crescendo depuis la signature de la Déclaration de principes d’Oslo, ajoutant que le nombre de colons avait considérablement augmenté, passant de 115.000 à 516.000 colons en Cisjordanie et 230.000 colons à Al Qods.
L’expert a déploré le silence des Etats-Unis d’Amérique et de certains pays européens qui refusent de condamner la colonisation de peuplement et les nouvelles colonies, dont celle construite récemment entre la ville d’El Qods et la région « Goush Etzion » sur une surface de près de 60 hectares pour relier les colonies situées à l’intérieur d’El Qods à celles de l’extérieur dans le cadre du « plan du Grand Jérusalem » soit 10% de la superficie globale de la Cisjordanie.
Le plan de colonisation de peuplement en chiffres
L’expert a évoqué la politique expansionniste de l’entité sioniste dans la Valée du Jourdain qui compte 21 colonies sionistes où se trouvent des réserves naturelles et des zones militaires sous son contrôle, outre 27 projets de colonies et la réalisation de routes de contournement au profit des colons.
Evoquant les projets de colonies de peuplement à El Qods occupé, l’expert a relevé la cadence accélérée de ces projets, qui s’illustrent à travers la réalisation de tunnels, l’extension des colonies déjà établies et la réalisation de nouvelles colonies, en sus d’un projet de 5000 logements qui seront construits à l’intérieur de la ville d’El Qods et l’ouverture de routes de contournement, de tunnels et de ponts à El Qods Est et Ouest.
A son tour, le porte parole du mouvement Fatah, Munther Al-Hayek, a indiqué que « le mouvement sioniste est arrivé en Palestine, après le Congrès de Bâle en 1897, pour s’y installer et mettre en œuvre son plan de colonisation, en commettant des massacres contre le peuple palestinien et en le chassant de ces terres occupées en 1948, vers la Cisjordanie et la Bande de Ghaza puis vers d’autres pays.
« Les opérations de colonisation de peuplement se poursuivent jusqu’à ce jour, en particulier dans les régions de Cisjordanie, ce qui compromet la solution à deux Etats et toutes les chances de paix », a-t-il regretté.
Il s’est dit également inquiet quant à l’expansion des colonies et la spoliation par l’occupation sioniste des terres et des ressources palestiniennes, citant à ce titre l’intention de l’occupation sioniste d’annexer la vallée du Jourdain qui représente 30% des territoires de la Cisjordanie et le « panier alimentaire » du peuple palestinien, outre la confiscation des ressources en eau palestiniennes.
Pour le Secrétaire général du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), Fahd Souleimane, « le peuple palestinien mène une bataille décisive contre le projet sioniste et la guerre d’usure en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza », se disant convaincu de la capacité à résister et de la résilience du peuple palestinien dans sa bataille pour l’autodétermination, l’occupation et la colonisation étant en voie de disparation.
Ce qui se passe en Cisjordanie, a-t-il poursuivi, dépasse la volonté de s’implanter, car l’occupation est en train d’exécuter un projet « de colonisation de peuplement, expulsif, criminel, raciste et fasciste par excellence » qui repose sur « l’exécution politique » du peuple palestinien et le refus de reconnaître son identité nationale, de même qu’il en train de cibler le peuple palestinien, avec toutes ses franges, et dans toutes les régions où il se trouve, dans les territoires de 1948, en Cisjordanie, à Al-Qods ou dans la Bande de Ghaza, ainsi que sa diaspora à l’étranger.