
Le Centre de recherche, de développement et d’innovation relevant du groupe Saidal sera réceptionné avant la fin de l’année en cours, a annoncé, mardi à Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri.
L’annoncé a été faite lors d’une visite d’inspection effectuée par le ministre à plusieurs projets du secteur dans la wilaya d’Alger, accompagné du wali d’Alger, Mohamed Abdenour Rabhi et en présence du président de l’APW, Mohamed El-Habib Benboulaid, ainsi que des cadres du ministère et des autorités locales.
Au cours de cette visite, M. Kouidri a inspecté le projet du Centre de recherche, de développement et d’innovation relevant du groupe Saidal, sis à la commune de Rahmania. Les travaux de ce centre ont débuté en 2017 sur une superficie de 7929 M2, financé par le Fonds national d’investissement (FNI) à hauteur de 2 milliards de DA.
Le ministre a souligné que le projet, initialement prévu pour être livré en 2020, « a connu un retard injustifié », affirmant que sa livraison aura lieu avant la fin de l’année en cours.
Dès sa mise en service, le centre sera chargé de développer des médicaments génériques, des produits parapharmaceutiques et des compléments alimentaires, ainsi que d’habiliter les matières premières selon les normes internationales et d’améliorer les procédés de contrôle et d’analyse. Il s’agit également de la valorisation des produits naturels, du transfert de technologie et d’accompagnement des unités de production relevant du groupe.
Le centre assurera également une veille scientifique et technologique continue, à renforcer la conformité environnementale en développant des normes de gestion et de nettoyage durables, à s’impliquer dans des programmes de recherche nationaux et internationaux et à valoriser leurs résultats par le dépôt de brevets d’invention. Il participera également à des manifestations scientifiques et technologiques, tout en encadrant des projets de fin d’études, des thèses de doctorat et des porteurs de projets innovants.
Dans le même sillage, le ministre a affirmé que la production locale de médicaments permet de couvrir 80% des besoins nationaux, avec une saturation constatée dans certains types, ce qui nécessite, a-t-il dit, « une régulation du marché et une orientation des opérateurs vers la production de médicaments importés ».
Il a, en outre, souligné les efforts du secteur pour réduire la facture d’importation grâce à l’entrée en service, cette année, d’unités de production de matières premières. Il a fait état de la création à l’avenir d’une unité de stérilisation de dispositifs médicaux, ce qui contribuera à leur fabrication au niveau local, étant donné que 98% de ces dispositifs sont importés actuellement.
Concernant les informations récemment relayées sur l’entrée sur le marché de quantités falsifiées du médicament « Centrum », le ministre a précisé que l’Algérie produit localement ce médicament depuis 2023 et n’en importe plus.
Il a assuré sa disponibilité sur le marché à travers des génériques et a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer la source des lots en circulation sur le marché.
La visite du ministre a également inclus l’usine « Hikma Pharma Algérie » dans la commune de Staoueli, spécialisée dans la production de médicaments injectables. Cette usine dispose de deux lignes de production modernes d’une capacité annuelle de 10 millions d’ampoules, une première du genre pour la société jordanienne « Hikma » en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, avec un investissement de 30 millions de dollars, visant à soutenir la sécurité sanitaire nationale.
Le ministre a aussi visité l’unité de production « M1 » du laboratoire « Merinal » à Oued Smar, où il a écouté un exposé sur les capacités et les projets de la société en matière d’innovation et de qualité, qui s’appuie sur des compétences algériennes et dont les produits sont exportés vers 12 pays, principalement en Afrique.