REBOND DE L’ACTIVITÉ TOURISTIQUE EN ALGÉRIE : Les plages prise d’assaut

L’activité touristique a rebondi cet été, les voyages intérieurs et en provenance de l’étranger, notamment de France, d’Italie et bien d’autres destinations, ont contribué à l’«amélioration de la reprise » du tourisme. A l’instar des autres villes côtières, Aïn Témouchent, Oran, Mostaganem, Boumerdès, Skikda ont attiré un nombre record de vacanciers cette année. Un constat confirmé par de nombreux spécialistes du tourisme, préoccupés par la diversification et la promotion des produits du tourisme domestique, un des secteurs les plus affectés par la pandémie de Covid-19. «La crise sanitaire a durablement affecté le secteur du tourisme au niveau mondial, en particulier l’Algérie», a estimé, dans une déclaration à El Moudjahid, Maher Houmour, président de l’Organisation algérienne du tourisme. «Le monde s’est arrêté pendant deux ans, causant d’énormes pertes pour les hôtels, paralysant les compagnies aériennes et même les agences de voyages qui ont connu d’énormes difficultés financières pendant cette période. Environ 3 milliards de dollars de pertes et la baisse du nombre de touristes, en plus des prix élevés des billets, l’arrêt total de l’activité des agences et des hôtels, a augmenté le taux de chômage, ce qui a affecté négativement l’économie algérienne», a-t-il analysé. Toutefois, il estime que «les voyageurs algériens ont opté cette saison pour des villes plus attractives, et ce, pour y passer des moments de détente, en dépit de certaines insuffisances liées essentiellement au manque d’infrastructures».  En un mot, il dira que «le tourisme intérieur a connu la plus forte reprise observée, cette année, depuis le début de la pandémie de Covid-19». Il a souligné, à cet effet, «les efforts consentis par les autorités pour le développement du secteur du tourisme, qu’il soit public ou privé. Et ce, à travers la promotion des destinations internes». Il a insisté, à ce titre, sur «l’attractivité» touristique locale, que «l’Algérie recèle des potentialités et des atouts de qualité qui font d’elle un pôle touristique en Afrique du Nord», pouvant participer activement au rayonnement du pays. A ce propos, il a ajouté qu’ «en tant qu’acteurs du secteur du tourisme, nous devons consolider nos efforts pour rendre le secteur plus dynamique», et compétitif, «au même titre que les pays voisins dont les activités touristiques sont devenues une importante source de revenus». En dépit de l’ouverture des frontières avec la Tunisie, il «n’y a pas eu un afflux important de touristes algériens vers la Tunisie, en raison de certaines conditions fixées par l’Algérie et la Tunisie, notamment les procédures et protocoles sanitaires. C’est aussi le fait que le touriste algérien a préféré la destination interne», a-t-il fait remarquer. Même son de cloche chez l’ancien président de l’association des agences de tourisme et de voyages, Maouche Zoheir, qui explique que «les estivants locaux étaient très nombreux à passer les grandes vacances au pays, c’était une grande surprise cet été».  Les plages de Boumerdès et de Skikda ont attiré plus de 10 millions de vacanciers», a-t-il argué. Bien entendu, ajoute-t-il «le tourisme balnéaire s’est distingué cette année par une forte affluence des familles algériennes, pour plusieurs raisons, dont le retour de confiance chez le touriste algérien qui a opté pour des villes qui regorgent de lieux paradisiaques et de magnifiques plages… À partir de là, l’État doit continuer à apporter son soutien aux professionnels pour développer les établissements hôteliers, améliorer les capacités d’accueil, le transport aérien et terrestre, qu’ils soient internes ou externes, surtout à l’approche de la saison touristique dans le désert», a-t-il recommandé. D’autant, a-t-il enchaîné, que «ce n’est un secret pour personne, l’année dernière a vu une forte affluence de touristes algériens dans le Sud».