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Projection du long métrage palestinien «Merci de rêver avec nous»

Le long métrage, «Merci de rêver avec nous», de la Palestinienne Leila Abbas, une immersion avec une pointe d’humour, dans les questions d’héritage en Palestine, a été projeté, samedi soir à Alger, en hors compétition du 12e Festival international du film d’Alger (AIFF).

Présenté à la Salle Ibn Zeydoun, en présence de son producteur, le Palestinien Hanna Atallah, le film, compris entre fiction et documentaire sorti en 2024, a été réalisé par Leila Abbas sur un scénario de sa plume, restituant en 92 minutes, l’histoire d’une intrigue familiale mettant en scène deux sœurs, brillamment rendues par Clara Khoury et Yasmine Masry.

Après la mort de leur père, les deux sœurs prévoient de s’approprier l’héritage avant que leur frère, établi aux États-Unis d’Amérique depuis très longtemps et qui a rompu toute relation avec sa famille, ne soit informé du décès de son père.

À travers les conflits familiaux et les tensions entre loi et désirs personnels, ce film, qualifié d’ »intime», explore les émotions et l’épuisement du peuple palestinien, à travers un microcosme social qui aborde également les thèmes du souvenir après la perte d’un être cher et la quête d’une vie ordinaire et normale.

Ce long métrage tente également de comprendre, à travers une vision poignante de la résilience palestinienne, comment la mémoire collective et personnelle se manifestent face à l’adversité et aux défis de l’existence au quotidien.

Présenté en compétition officielle en octobre 2025, au 13e Festival International du Film Arabe d’Oran (FIFAO), «Merci de rêver avec nous» a remporté plusieurs distinctions, dont le Prix Orange d’argent du meilleur long métrage, ainsi que d’autres reconnaissances, à El Gouna (Egypte / 2024) et Cannes (France / 2025) notamment.

Bien accueilli en Algérie, le film de Leila Abbas annonce désormais, l’«émergence de nouvelles voix dans le cinéma palestinien».

Née en 1980 et résidant à Ramallah, la réalisatrice palestinienne Leila Abbas mêle dans son regard artistique créativité et engagement envers les questions humaines et sociales.

Titulaire d’un master en production cinématographique et télévisuelle de la Royal Holloway de Londres, elle a été conférencière à l’Université d’El Qods et a dirigé le projet d’archive numérique au Musée palestinien.

Jouissant d’une notoriété internationale après sa participation au Forum des talents du Festival de Berlin en 2019, Leila Abbas vise entre autres, à travers ses œuvres à «transformer les histoires palestiniennes en expériences artistiques impactantes, destinées pour un public universel».

S’articulant autour de la thématique des films engagés, avec un accent porté sur le Savoir, les Sciences et les dernières technologies dans les contextes, algérien, arabe et africain, le 12e Festival international du film d’Alger (AIFF), ouvert le 4 décembre dernier, accueille jusqu’au 10 du même mois 28 pays participants dont Cuba en invité d’honneur.

Lors de la 12e édition de ce festival, la projection de plus de 100 films est programmée, entre Algériens et étrangers, dont la moitié en compétition officielle, répartie en catégories, longs métrages, courts métrages et documentaires et 51 films hors compétition animant les sections, «films cubains», «portes ouvertes sur la Palestine», «Panorama du cinéma algérien» et «Panorama Sud Global».

En marge du 12e AIFF, la manifestation, «Marché du festival international du film d’Alger», se tiendra parallèlement à d’autres activités, notamment le laboratoire «Cine-Lab», qui propose des cours et des Masters-Class destinés aux étudiants dans les domaines des effets sonores et de l’écriture de scénarios, entre autres.

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