Production de levure : l’usine de Guelma « couvrira 30 % du marché national »
La relance des activités de l’usine de production de levure alimentaire de Bouchegouf fermée depuis 2002 « assurera la couverture de 30 % des besoins du marché national en ce produit », indique lundi, le ministre de l’Industrie, Farhat Aït Ali Braham.
La capacité de production de cette unité avant sa fermeture était de près de 56.000 tonnes par an représentant le tiers des besoins nationaux estimés à 150.000 tonnes par an, a précisé le ministre dans une conférence de presse animée en marge de sa visite de travail dans cette wilaya.
Le ministre a souligné que l’Algérie assurait son autosuffisance en levure grâce au tissu industriel composé des usines de Bouchegouf et d’Oued Smar (Alger) tandis qu’actuellement, le pays recourt totalement à l’importation pour couvrir ses besoins en ce produit pour une facture annuelle de 100 millions dollars.
Au cours de son inspection durant la nuit de dimanche à lundi de l’usine de Bouchegouf à 35 km à l’Est de Guelma, le ministre a relevé que les équipements et installations de l’usine sont en bon état et peuvent de nouveau être opérationnels.
Il a, dans ce sens, assuré qu’avec ces équipements, ce foncier et ces atouts, « la relance de cette usine représente un impératif national ».
Sans annoncer un délai pour cette relance, le ministre a déclaré que cela restera tributaire de l’avis des experts soulignant que l’usine produisait par le passé la levure destinée aux boulangeries « rapidement périssable » d’où, a-t-il ajouté, la nécessité de procéder à certains aménagements sur les équipements pour pouvoir produire une levure de qualité capable de concurrencer la levure sèche d’importation.
Lors de son inspection au chef-lieu de wilaya de l’Entreprise des cycles et motocycles (Cycma) qui emploie 80 travailleurs contre 1.600 par le passé et est confrontée à des difficultés financières depuis deux décennies, le ministre a fait savoir « qu’il sera procédé prochainement à l’étude d’un plan pour sortir cette entité économique publique de son état actuel ».
Relevant que motos et motocycles produits actuellement par cette entreprise « ne répondent plus aux besoins du marché », il a estimé possible d’envisager l’orientation du complexe vers une industrie mécanique qui fournit des produits commercialisables.
Le ministre a suivi au début de sa visite un exposé sur le secteur de l’industrie avant de se diriger vers la zone industrielle Dhraa Lahrech, créée en 1990 mais est restée confronter à de multiples problèmes, puis vers le chantier de réalisation d’une structure de stockage de céréales dans la commune de Belkheir qui se trouve à l’arrêt depuis plusieurs années pour cause de problèmes techniques et administratives.