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Président de la République: notre seule préoccupation, c’est l’instauration de l’Etat palestinien

La seule préoccupation de l’Algérie est l’instauration d’un Etat palestinien, a affirmé le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, assurant qu’Alger normalisera ses relations avec Israël « le jour même où il y aura un Etat palestinien ».

« Mes prédécesseurs, les présidents Chadli et Bouteflika, que Dieu ait leurs âmes, avaient déjà expliqué qu’ils n’avaient aucun problème avec Israël », a rappelé le président de la République dans un entretien accordé au journal français l’Opinion.

Il a affirmé que la normalisation se fera « le jour même où il y aura un Etat palestinien. Ça va dans le sens de l’histoire », insistant sur le fait que « notre seule préoccupation, c’est l’instauration de l’Etat palestinien ».

Il a signalé, dans ce même contexte, que l’Algérie a réussi à faire reconnaître la Palestine par 143 Etats de l’ONU comme membre à part entière.

Concernant la Syrie, le président de la République a rappelé avoir voulu, au sommet de la Ligue arabe à Alger en 2022, réintroduire la Syrie au sein de l’instance.

« Deux pays s’y sont opposés alors qu’ils ont invité le président Bachar el Assad au sommet suivant à Riyad. Il n’y a pas toujours de solidarité dans le monde oriental. Pour le reste, nous avons toujours parlé à l’ex-président syrien tout en étant ferme avec lui. Nous n’avons jamais accepté les massacres contre son peuple », a-t-il poursuivi.

Interrogé au sujet de la position de l’Algérie vis-à-vis du conflit opposant la Russie à l’Ukraine, le président de la République a relevé « le double standard » adopté par certains pays.

« L’Algérie est entière. Elle a du mal à comprendre le double standard. Il faudrait condamner l’intervention en Ukraine, mais pas l’annexion du Golan ou du Sahara occidental », s’est-il étonné.

« Quand je suis allé voir Vladimir Poutine en Russie en juin 2023, Emmanuel Macron m’a dit de voir si je pouvais tenter quelque chose pour la paix. Le président russe m’a aussi donné son feu vert. Il était prêt à dialoguer, mais Volodymyr Zelensky n’a pas répondu », a révélé M. Tebboune.

S’agissant de la situation au Sahel, le président de la République a déploré le fait que « les Etats du Sahel, comme beaucoup d’autres pays africains, (n’aient) pas réussi à construire des institutions solides et plus résilientes ».

Concernant le Mali, il a indiqué que l’Algérie avait un plan de développement pour le nord du pays qu’elle était prête à financer « à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars ».

De même qu’elle était disponible à rassembler les signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, dénoncé l’année dernière par Bamako, selon lui, assurant que « l’Algérie ne cherche pas à administrer le Mali que nous considérons comme un pays frère pour lequel notre main sera toujours tendue ».

Le président de la République a exprimé, par ailleurs, son soutien à son homologue tunisien Kaïs Saïed « qui a remis les pendules à l’heure en restaurant le régime présidentiel qu’a connu la Tunisie depuis son indépendance ».

« La Tunisie n’a pas de sérieux problèmes en dehors d’un endettement et d’une croissance faible. Nous l’aidons autant que l’on peut parce que c’est un excellent voisin qui a subi les bombardements de l’aviation coloniale à cause de son soutien à la Guerre d’indépendance algérienne », a-t-il dit. C’est un pays qui « mérite d’être soutenu, le temps de passer cette conjoncture difficile », a-t-il ajouté.

Evoquant les relations avec la Chine, le président de la République a affirmé : « nous avons une longue amitié ».

Concernant les relations algéro-italiennes, le président de la République a précisé que « contrairement à l’extrême droite française, nous avons d’excellentes relations avec la droite radicale italienne, d’autant que nous n’avons aucun contentieux, ni mémoriel, ni autre. L’Italie a toujours été un partenaire très fiable ».

Pour ce qui est des relations avec les Etats-Unis, le président de la République a estimé qu’elles étaient « restées bonnes avec tous les différents présidents américains, qu’ils soient démocrates ou républicains ».

« Lorsque j’ai été élu en 2019, (Donald Trump) m’a envoyé une lettre pour me féliciter quelques heures après les résultats, quand le président (français) Macron a mis quatre jours pour +prendre acte+ de mon élection. Nous n’oublierons jamais, non plus, que les Etats-Unis ont introduit la cause algérienne à l’ONU », a-t-il conclu.

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