MOHAMED-MONCEF BOUDERBA : » La céramique algérienne est aujourd’hui aux normes internationales »
« La céramique algérienne est aujourd’hui aux normes internationales. Nous maîtrisons la technologie, les coûts et la qualité », affirme, ce lundi matin, Mohamed-Moncef Bouderba, président de l’Association des producteurs et céramistes algériens. L’invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne juge que « les premières expériences d’exportation sont encourageantes » et appelle à un meilleur accompagnement logistique et bancaire des exportateurs algériens. Pour cet industriel, le contexte de conflit entre l’Ukraine et la Russie ouvre des perspectives économiques pour la céramique algérienne. « Avec l’avantage économique sur le prix du gaz, la céramique algérienne est très concurrentielle » et pourrait, selon lui, « trouver sa place sur les marchés des pays du sud de l’Europe ».
« L’Algérie doit sortir de sa tradition d’importateur »
Pour autant, cet objectif ne peut être atteint sans « un soutien et un accompagnement sur les plans de la logistique et du transport, accompagnés d’une véritable révolution bureaucratique et bancaire », souligne M. Bouderba, qui affirme que « l’Algérie accuse un certain retard dans les domaines de la logistique et du transport » Même s’il salue la libéralisation de secteur et son ouverture récente à l’investissement privé, il insiste : « la modernisation de nos capacités de transport aérien, maritime et ferroviaire, est étroitement liée aux objectifs d’exportation ».
« Je suis pour une convertibilité intelligente»
Moncef Bouderba plaide pour « une collaboration étroite entre la Banque d’Algérie et le secteur économique », afin d’arriver à une réelle réforme bancaire, qui prenne en charge « la perte de change et la convertibilité du dinar ». Objectif : « redonner aux algériens la confiance en leur monnaie ». « Je suis pour une convertibilité intelligente, qui préserve les acquis sociaux, mais qui prenne également en considération la performance de l’acte économique », poursuit l’industriel, avant de prévenir : « les rapports de force au niveau mondial sont en train de changer. L’Algérie doit se positionner en fonction de ses intérêts.» « Si ces conditions sont réunies, l’Algérie a une carte à jouer sur son commerce extérieur. A nous de relever le défi », exhorte le président de l’Association des producteurs et céramistes algériens.