L’intérêt accordé à la formation et à l’Ecole supérieure de guerre souligné
Le Général de Corps d’Armée, Saïd Chanegriha, chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP), a mis l’accent sur l’intérêt accordé par le Haut Commandement de l’ANP à l’appareil de formation, en général, et à l’Ecole supérieure de guerre, en particulier, laquelle est investie d’une mission « hautement vitale » au regard du contexte international et régional particulier visant à créer des foyers de tension dans la sous-région, indique jeudi un communiqué du ministère de la Défense nationale. « Le Haut commandement de l’ANP veille, sous la conduite de Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, à accorder tout l’intérêt voulu à notre appareil de formation, en général, et à l’Ecole supérieure de guerre, en particulier, et ce, en ce qu’elle est investie d’une mission hautement vitale, qui consiste à développer les capacités des officiers supérieurs, notamment en termes d’assimilation des données stratégiques, technologiques, économiques et humaines, se rapportant au domaine de la défense et de la sécurité nationale et de les qualifier à occuper des postes supérieurs au sein des commandements opérationnels », a souligné dans un allocution le Général de corps d’Armée, qui présidait les travaux de la 15ème session du Conseil d’orientation de cette prestigieuse Ecole. Il a ainsi mis l’accent sur la « sensibilité de la mission qui incombe à l’Ecole Supérieure de guerre, au regard des évènements internationaux et du contexte régional particulier que traverse notre pays actuellement à l’ombre des tentatives, menées par les ennemis des peuples, visant à créer des foyers de tension dans la sous-région », ajoute le communiqué. « En effet, cette mission est aussi sensible que vitale pour l’ANP, au regard des évènements internationaux et du contexte régional particulier que nous traversons ces derniers temps, à l’aune des manœuvres que mènent les ennemis des peuples, pour créer des foyers de tension dans la sous-région, visant l’effritement de ses Etats et la spoliation de ses ressources naturelles, soit par l’action directe, soit sous le couvert d’organisations non-gouvernementales et de multinationales, qui exercent le chantage et la pression pour s’ingérer dans les affaires internes de ces Etats », a fait observer le Général de corps d’Armée. « A cela s’ajoutent les mutations profondes opérées sur les caractéristiques des guerres modernes, qui sont menées, désormais, par procuration, ou par le recours à des organismes militaires privés, à des organisations terroristes et subversives, à la criminalité organisée et à l’emploi de la drogue comme arme », a-t-il affirmé, relevant que « de plus, il est fait appel à la manipulation de l’opinion publique, à travers la propagande tendancieuse, visant à ébranler le moral des populations, à semer la discorde et à attiser les conflits entres ses composantes ethniques, religieuses et tribales, de même qu’aux différentes formes d’opérations militaires hybrides, visant la destruction des Etats et le renversement de leurs régimes ». En ce sens, le Général de Corps d’Armée a donné des instructions aux responsables de cette Ecole à l’effet de déployer davantage d’efforts afin de s’adapter à toutes les mutations, à relever les défis et à remporter l’enjeu du monde d’aujourd’hui, en l’occurrence, la sauvegarde de la souveraineté du pays et la préservation de sa sécurité et de sa stabilité. « Aussi, vous appartient-il, en tant que responsables de cette Ecole supérieure, de consentir davantage d’efforts, pour adapter les programmes d’enseignement dispensés aux évolutions sus-évoquées et aux grandes avancées technologiques enregistrées dans les différents armements et systèmes d’armes », a souligné le Général de corps d’Armée, soulignant qu' »en révolutionnant les méthodes de combat et les tactiques de la bataille moderne, ces nouveaux systèmes ont changé le cours des guerres, d’où la nécessité de relever les défis et de remporter l’enjeu du monde d’aujourd’hui, qui consiste en la sauvegarde de la souveraineté de notre pays et la préservation de sa sécurité et sa stabilité ». A l’issue, le Général de Corps d’Armée a suivi un exposé exhaustif, présenté par le Commandant de l’Ecole, portant sur le bilan des objectifs réalisés depuis la précédente session du Conseil d’orientation, ainsi que sur le plan prévisionnel au titre de la prochaine année 2022-2023, et ce, avant de s’enquérir de près des différentes infrastructures administratives et pédagogiques. Pour rappel, c’est conformément aux dispositions du décret présidentiel du 26 septembre 2005, portant création de l’Ecole supérieure de guerre, que le Général de Corps d’Armée a présidé les travaux de la 15ème session du Conseil d’Orientation de cette Ecole.