Liban: M. Borrell souligne l’urgence de parvenir à une solution politique pour éviter un « embrasement généralisé »
Le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a souligné vendredi l’urgence de parvenir à une solution politique au Liban pour éviter « un embrasement généralisé », soutenant que la voie doit être « tracée sur la base de sept étapes indispensables ».
« Nous sommes actuellement engagés dans une course contre la montre entre le lancement d’un éventuel processus politique au Liban et un embrasement généralisé aux conséquences incalculables », a-t-il souligné dans une déclaration publiée par son service de presse.
Pour l’UE, a-t-il poursuivi, « un chemin solide et rapide doit être tracé, sur la base de sept étapes indispensables ».
Il s’agit, en premier, de parvenir à « cessez-le-feu », estimant que « sans suspension des hostilités, rien ne sera possible ».
Sur ce point, M. Borrell a jugé « nécessaire d’établir les responsabilités pour les violations du droit international humanitaire (DIH).
La deuxième étape recommandée par le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères consiste en « l’organisation, dans les plus brefs délais, d’une élection présidentielle trop longtemps reportée ».
La troisième étape, selon le chef de la diplomatie européenne, est de « donner corps à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Il a estimé, dans ce contexte, que « la restauration de la souveraineté du Liban sur son territoire passe aussi par le déploiement des forces armées libanaises dans tout le pays et dans le sud, où elles doivent devenir la seule force militaire présente ».
La cinquième étape du plan de Borrell consiste à « garantir la présence de la FINUL dans le sud du Liban en lui donnant un nouveau mandat beaucoup plus robuste ».
Sur le plan humanitaire, le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères a affirmé qu’il est « impératif et urgent » que la communauté internationale fournisse une aide humanitaire d’urgence inconditionnelle au peuple libanais.
A ce titre, il a estimé que la communauté internationale, notamment l’UE, doit être prête à « accorder une aide économique solide, une fois qu’un nouveau président de la République sera élu ».
« La communauté internationale a le devoir de faire tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à ramener la paix au Liban, sur des bases solides qui garantiront une stabilité et une souveraineté à long terme.
Nous devons faire des choix et agir en conséquence, pour le bien du peuple libanais et de toute la région », a-t-il conclu.