Les transferts d’argent de la diaspora algérienne devraient atteindre 1,8 milliard de dollars en 2021 selon la Banque mondiale
Les envois de fonds par la communauté algérienne établie à l’étranger vers l’Algérie devraient s’établir à 1,8 milliard de dollars en 2021, a indiqué la Banque mondiale dans sa dernière note d’information sur les migrations et le développement.
Selon les estimations de la BM, ces fonds devraient représenter 1,1 % du PIB algérien.
Globalement, les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient connaître une forte augmentation de 7,3 % et s’élever à 589 milliards de dollars en 2021, note le rapport, confirmant la robustesse des flux déjà observée en 2020, quand les remises migratoires n’ont baissé que de 1,7 % en dépit de la grave récession mondiale provoquée par pandémie de la Covid-19.
Pour la deuxième année consécutive, les transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire (hors Chine) devraient excéder la somme des investissements directs étrangers (IDE) et de l’aide publique au développement (APD), estime le BM, ajoutant que ce constat souligne « l’importance de ces flux, qui constituent une véritable bouée de sauvetage en permettant aux ménages de financer des produits essentiels tels que la nourriture, la santé et l’éducation pendant les périodes de difficultés économiques dans les pays d’origine des migrants ».
Les envois de fonds vers les pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devraient avoir augmenté d’environ 9,7 % en 2021 pour atteindre 62 milliards de dollars, grâce au retour à la croissance dans les pays d’accueil de l’Union européenne (France et Espagne notamment) et à la flambée des prix mondiaux du pétrole qui a eu un impact positif sur les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Les envois de fonds vers le Maghreb devraient faire un bond de 15,2 % du fait de la croissance de la zone euro, selon le document.
Les remises migratoires ont largement complété les programmes gouvernementaux de transferts monétaires pour aider les familles souffrant de précarité économique pendant la crise de la Covid-19.
« Faciliter ces envois de fonds pour soulager les budgets des ménages mis à rude épreuve devrait être un élément clé des politiques nationales visant à soutenir un redressement global après la pandémie », fait observer Michal Rutkowski, directeur mondial Protection sociale et emploi à la Banque mondiale.
La détermination des migrants à venir en aide à leur famille en cas de besoin est à l’origine de la forte progression des remises migratoires, de même que la reprise économique en Europe et aux Etats-Unis qui a été stimulée par les programmes de relance budgétaire et de soutien à l’emploi.