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Les pays du G7 s’accordent sur un renforcement du soutien à l’Ukraine grâce aux avoirs russes gelés

Réunis en Italie du jeudi 13 au samedi 15 juin, les dirigeants du G7 ont approuvé un gigantesque prêt de 50 milliards de dollars pour Kiev, dont il reste à fixer les modalités pratiques.Pas de survie ni de succès militaire de l’Ukraine sans assistance financière. Réunis jeudi 13 juin à Borgo Egnazia, près de Bari, dans le sud de l’Italie, les dirigeants du G7 ont trouvé un accord de principe pour mettre en place, d’ici à la fin de l’année, un prêt de 50 milliards de dollars (46,5 milliards d’euros) accordé à Kiev. Ce dispositif a été longuement discuté ces derniers mois par les sept démocraties les plus riches de la planète (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni, ainsi que l’Union européenne). L’idée est d’activer cette nouvelle ligne de crédit avant le retour éventuel de Donald Trump à la Maison Blanche, en janvier 2025.De manière inédite, ce prêt serait remboursé au fil des années grâce aux intérêts générés par les actifs russes immobilisés à l’étranger. Mais le projet suscite des frictions entre Washington, Paris et Berlin. Les ministres des finances du G7 devront surmonter ces divergences pour en fixer les modalités pratiques. Sans attendre les détails, Joe Biden a parlé, aux côtés de Volodymyr Zelensky, d’un « accord historique ». « Il est juste que ce soit la Russie qui paye », a souligné le président ukrainien, après avoir signé, en marge du sommet, un accord bilatéral de sécurité avec les Etats-Unis puis le Japon. « C’est le signal que l’aide financière à l’Ukraine ne coûtera rien aux contribuables européens, puisqu’elle sera financée par les intérêts générés par les avoirs russes », s’est félicitée la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.es derniers mois, les pays de l’Union européenne (UE) ont résisté aux pressions venues des Etats-Unis et d’Ukraine pour confisquer purement et simplement les avoirs russes gelés sur le Vieux Continent – quelque 300 milliards d’euros – afin de financer l’effort de guerre de l’Ukraine et sa reconstruction. En revanche, les Vingt-Sept ont fait un premier pas en adoptant, début mai, un accord pour saisir les revenus provenant de ces avoirs, pour un montant annuel compris entre 2,5 milliards et 3 milliards d’euros. Des sommes destinées cette année, selon les Etats de l’UE, à financer les livraisons européennes d’armes à Kiev.

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