Lors de son entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux diffusée samedi, le président de la République a indiqué que les citoyens « affichent de manière générale leur satisfaction de la disponibilité et des prix » des produits, et ce grâce aux mesures prises à l’avance par les pouvoirs publics en vue de réguler le marché des produits de large consommation, y compris la viande dont le programme d’importation a été lancé quatre mois avant le Ramadhan.
A cela s’ajoutent les initiatives de vente directe, du producteur au consommateur sans intermédiaires, selon le président de la République qui a renouvelé ses remerciements aux représentants des commerçants algériens et au Conseil du renouveau économique algérien (CREA) pour leurs efforts et leur adhésion à la stratégie du ministère du Commerce visant à stabiliser les prix.
Il a également formé le vœu de voir le marché maintenir la même tendancestable « tout au long de l’année », faisant état d’une abondance deproduction de différents produits de consommation, notamment agricoles.
Evoquant le dossier de la sécurité alimentaire, le président de la République a estimé que l’approche adoptée dans ce domaine doit donner l’initiative aux professionnels eux-mêmes, loin du mode administratif centralisé.
« Je ne crois pas que le ministère de l’Agriculture doit contrôler, depuis la capitale, la production agricole à Tamanrasset, Djelfa ou El Meniaa.
L’agriculture exige l’esprit d’initiative et l’Union nationale des paysansalgériens (UNPA) doit prendre les choses en main avec l’aide de l’Etat,notamment à travers la création de coopératives », a-t-il déclaré.
Un projet important de production de poudre de lait, en partenariat, en voie de concrétisation
Le président de la République a affirmé que « les privés sont la base du développement du secteur agricole et que le ministère intervient pour l’orientation et l’organisation de l’activité agricole ».
Il a déploré, dans ce cadre, l’absence de statistiques agricoles précises, d’où la préparation du lancement du recensement général de l’agriculture (RGA), soulignant que l’absence de données exactes incite l’Etat à importer certains produits en fonction de la capacité financière du pays et non en fonction des besoins ou du niveau de la demande.
En revanche, le président de la République a salué le haut niveau atteint dans plusieurs wilayas du pays dans le domaine de la production agricole et animale, estimant que certaines wilayas ont obtenu des résultats qu’il a qualifiés de « miracle », à l’instar de celles d’El Oued, de Biskra et de Boumerdes.
Il s’est aussi félicité du niveau technique élevé adopté par un nombre important d’investisseurs dans divers filières.
Evoquant le sujet des fermes pilotes occupant une superficie de 164.000 hectares, le président de la République a rappelé la récente décision de l’Etat d’orienter ces fermes vers la culture de produits spécifiques tels que les huiles végétales, l’arboriculture fruitière ou l’intensification de la production céréalière.
Il a fait état, dans ce sens, d’un accord prochain avec un « partenaire arabe respecté » dans le cadre d’un projet de 100.000 têtes de bétail, ce qui permettra la production de poudre de lait pour la première fois en Algérie, dans la wilaya d’Adrar, soulignant que « l’avenir appartient à l’agriculture saharienne » en Algérie.
La valeur de la production agricole nationale s’élève à 35 mds/usd, soit 18 % du produit intérieur brut (PIB), contre plus de 5% pour le secteur industriel, a indiqué le président de la République.