Législatives 2021: le parti de Jil Jadid y participera
Le parti de « Jil Jadid » a opté pour la participation aux législatives du 12 juin prochain, a annoncé, dimanche à Alger, son président, Soufiane Djilali, tout en écartant sa propre candidature et qualifiant l’acte de voter de « solution naturelle » aux crises politiques ainsi qu’au « retour à la légitimé ».
S’exprimant lors d’une conférence de presse animée au siège du parti, son premier responsable a fait savoir que la décision d’aller au prochain rendez-vous électoral a été prise lors de la réunion, jeudi dernier, du Conseil national de cette formation politique et ce, « en toute autonomie et responsabilité, et après une analyse objective et rationnelle de la scène politique actuelle ».
Abordant les détails techniques de la participation de Jil Jadid à la consultation électorale à venir, son leader a fait savoir qu’à ce jour, plus de 25.000 signatures ont été collectées dans plus de 30 wilayas, précisant s’attendre à « au moins » une cinquantaine de listes de candidatures définitives.
Et de noter que celles-ci seront composées de cadres et militants du parti, mais également d’un « nombre considérable de citoyens issus du Hirak », l’enjeu, a-t-il commenté, étant de « faire vivre l’esprit de ce mouvement dans les institutions », déplorant « des blocages » dans l’opération de certification des signatures émanant « de fonctionnaires issus de l’ancien système ».
Soufiane Djilali dira, en outre, s’appuyer sur « le potentiel de la jeunesse compétente et en mesure de mener la locomotive de la Nouvelle Algérie et du renouveau politique dans le pays ». Ce pourquoi, argumente-t-il, il a décidé de ne pas présenter sa candidature pour le compte de la prochaine législative.
Revenant sur la conjoncture politique du pays, le président de Jil Jadid a tenu à rappeler que celui-ci avait adhéré, à ses débuts, au mouvement populaire du Hirak, à l’origine d’ »une véritable et profonde révolution qui a permis d’entamer le changement, avec le départ d’une mafia incarnée par l’ancien régime », avant de noter que l’opinion publique algérienne est, aujourd’hui, « dispersée » en trois courants, l’un représentant « ceux qui croient en une sortie de crise sereine et progressive ».
L’autre courant, détaille-t-il, est incarné par « les parties qui s’y opposent par tous les moyens légaux et illégaux en instrumentalisant, effrontément, la jeunesse au risque de mettre la sécurité de cette dernière et celle de tout le pays en danger », avant d’ajouter que le dernier courant est celui de la masse « qui suit de loin l’évolution de la situation ».
Quant à la classe politique, Sofiane Djilali la scinde également en trois blocs : celui ayant accepté de dialoguer et d’aller aux urnes, celui du « refus total de composer avec les institutions et d’accepter la nouvelle Constitution », accusant ses adeptes de « prôner le changement sur la base de concepts généraux, de slogans et sans proposer une alternative concrète ».
« Ces personnes sont des alliées objectives des représentants de l’ancien régime, avec comme objectif de préparer leur retour aux commandes des affaires de l’Etat », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que le 3éme bloc est représenté par « le courant islamiste qui défend son propre projet et qui est en droit de le faire », tandis que Jil Jadid s’inscrit dans « le courant démocratique issu du cœur du Hirak et du cœur du peuple », souligne-t-il.