Le règlement pacifique des crises, « un principe constant de l’Algérie »
Le règlement pacifique des crises qui frappent l’Afrique est « un principe constant de l’Algérie » qui poursuit ses « efforts inlassables » en vue de « trouver des solutions africaines aux problèmes du continent » par « la voie diplomatique, loin des solutions militaires qui ont prouvé leur inefficacité », a souligné la revue « El-Djeïch » dans son dernier numéro.
« L’Algérie poursuit ses efforts inlassables en vue d’unifier les efforts africains, dans le but de trouver des solutions africaines aux problèmes du continent et d’activer l’ensemble des mécanismes de prévention, de gestion et de règlement pacifique des conflits par la voie diplomatique, loin des solutions militaires qui ont prouvé leur inefficacité, dont les expériences ont montré qu’elles pouvaient avoir de funestes conséquences et qu’elles ne font le plus souvent qu’aggraver et compliquer davantage les situations », a écrit la revue dans son éditorial.
Selon la revue El-Djeïch, « ces positions constantes qui constituent la matrice de la doctrine algérienne découlent de ses principes immuables qu’elle a toujours plaidés et défendus, comme l’a affirmé Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son discours sur la paix et la sécurité en Afrique, lors de la 36e session de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, tenue à Addis-Abeba, en février 2023 ».
Elle a rappelé, à ce titre, que le président de la République avait exprimé sa conviction que « la solution des crises sur notre continent doit être fondée sur la résolution pacifique, le dialogue global et la réconciliation nationale, à l’abri de toute ingérence étrangère ».
Réaffirmant la détermination de l’Algérie à contribuer « toujours et sans relâche au renforcement des efforts visant à instaurer la paix et la sécurité internationales », et à « soutenir les initiatives visant à résoudre les conflits », la revue a mis l’accent également sur sa détermination à « défendre les justes causes des peuples militant et luttant pour le recouvrement de leurs droits fondamentaux, de leur liberté et de leur autodétermination ».
La revue « El-Djeïch » a relevé, dans ce contexte, que l’Algérie, de par sa position stratégique, est « un acteur incontournable aux niveaux régional et international en matière d’instauration de la sécurité et de la stabilité, en particulier dans les pays voisins », rappelant ses « efforts diplomatiques inlassables pour résoudre diverses questions épineuses, mais aussi à travers ses aides aux pays frères et amis, consacrant ainsi le principe de bon voisinage ».
« Ces efforts ont fait aujourd’hui que l’Algérie soit une force de stabilité et de paix dans la région, conformément à des principes reposant sur nombre de constantes, dont le respect de la légitimité internationale, le soutien aux causes justes, le règlement pacifique des différends, à l’abri de l’ingérence étrangère et des tentatives de déstabilisation », a souligné la revue, soutenant que ces positions « lui ont valu le respect de tous et qui ont fait de notre pays un partenaire régional et international efficace et fiable ».
Elle a rappelé, à ce propos, les déclarations du Général d’Armée, Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’ANP, dans son intervention via visioconférence, lors du onzième Symposium sur la sécurité internationale, tenu à Moscou, le mois dernier.
« L’Algérie estime que le moment est venu pour la communauté internationale de prendre conscience de l’importance de la préservation de la sécurité internationale, à travers la prise en charge sérieuse des causes génératrices des crises qui alimentent l’instabilité et qui sont responsables de l’insécurité internationale et régionale. Cela ne saurait se concrétiser que par le respect total de la légitimité internationale ainsi que par l’aide et le soutien des pays africains pour leur permettre d’élaborer leurs propres solutions globales aux fins de prise en charge en toute souveraineté des problèmes du continent, loin des ingérences étrangères et des tentatives de déstabilisation », avait-il affirmé.
La revue de l’ANP a rappelé également que l’Algérie a exprimé son « plein soutien au processus de paix au Mali », et qu’elle a « exhorté les parties libyennes à s’engager dans le processus pacifique de règlement de la crise sans ingérence étrangère », alors que sur la crise au Niger, « l’Algérie a mis l’accent sur la nécessité d’adopter la voie des solutions pacifiques et négociées, mettant en garde contre les conséquences d’une solution militaire ».
A ce titre, la revue a souligné que « l’histoire de notre région est pleine d’enseignements qui montrent que les interventions militaires ont toujours été porteuses de problèmes plus que de solutions, comme elles ont été un facteur supplémentaire d’affrontements et de déchirements plutôt qu’une source de stabilité et de sécurité ».
Elle a affirmé que l’Algérie qui accorde « la plus haute priorité à l’option politique négociée à la crise constitutionnelle actuelle » au Niger, a déployé « une intense activité diplomatique ayant pour finalité de parvenir à une solution politique qui préservera le Niger frère des répercussions d’une éventuelle escalade et évitera à toute la région un avenir lourd de risques et de menaces, représentés en particulier par la relance de l’activité terroriste et de toutes les formes de criminalité dont la région souffre énormément ».
Parallèlement à cette politique « sage et sobre » de notre pays sur le plan extérieur, l’ANP digne héritière de l’ALN, dont le Haut commandement œuvre sans relâche pour qu’elle atteigne les plus hauts niveaux de force et de disponibilité opérationnelle, « continue avec la même détermination, la même volonté, la même conscience et le même sens élevé du devoir national de s’acquitter de ses missions avec professionnalisme et efficacité en matière de sécurisation de nos frontières nationales, de lutte contre les résidus du terrorisme et le tarissement de ses sources de financement liées à la criminalité organisée, telles que la contrebande, le trafic de drogue, d’êtres humains et d’armes », a conclu la revue.